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Loi sur la sécurité à Hong Kong: démission de leaders pro-démocratie

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Loi sur la sécurité à Hong Kong: démission de leaders pro-démocratie

Quatre jeunes chefs de file du mouvement pro-démocratie hongkongais ont annoncé mardi leur démission, quelques heures après l’adoption par le Parlement chinois d’une loi controversée sur la sécurité nationale.

Joshua Wong, Nathan Law, Jeffrey Ngo et Agnes Chow ont indiqué qu’ils quittaient Demosisto, un parti politique honni par Pékin et qui milite notamment pour un véritable suffrage universel dans l’ex-colonie britannique.

Tous quatre ont cependant affirmé qu’ils continuerait à militer à titre individuel, ce qui laisse à penser qu’ils souhaitent ainsi protéger Demosisto de toute poursuite ou exclusion avec l’entrée en vigueur de cette loi sur la sécurité.

“Je vais continuer à défendre ma maison, Hong Kong, jusqu’à ce qu’ils me réduisent au silence et m’éliminent de cette terre”, a écrit sur Facebook Joshua Wong, un militant célèbre du mouvement pro-démocratie.

Joshua Wong et Nathan Law, deux des figures de proue du Mouvement des Parapluies en 2014, sont candidats aux élections du Conseil législatif hongkongais en septembre.

Les membres du LegCo, le Parlement hongkongais, ne sont que partiellement élus au suffrage universel, selon un système complexe visant à assurer la majorité au camp pro-Pékin.

Les partis pro-démocratie ont bon espoir de remporter la plupart des sièges éligibles au sein de ce Conseil en capitalisant sur la colère grandissante de la population à l’encontre de Pékin.

Des militants comme Joshua Wong, qui a fait de la détention pour ses activités, sont régulièrement attaqués par les médias chinois qui les qualifient de “séparatistes” alors même que Demosisto n’appelle pas à l’indépendance de Hong Kong.

Les groupes de défense des droits redoutent que cette loi sur la sécurité, votée par le Parlement national mardi matin, serve à museler les personnalités et les partis désireux que Hong Kong jouisse d’une plus grande autonomie.

Il est cependant difficile pour l’heure de connaître les réelles conséquences de ce texte, son contenu précis demeurant jusqu’à présent secret.

Pékin en a cependant révélé les grandes lignes, affirmant que la loi entend réprimer le “séparatisme”, le “terrorisme”, la “subversion” et la “collusion avec des forces extérieures et étrangères”.

Une loi similaire est en vigueur en Chine continentale et elle permet d’écraser toute forme de contestation pour des faits notamment de “subversion” et de “collusion”.

Pour Pékin, ce texte vise à mettre fin aux manifestations pro-démocratie monstres qui ont secoué Hong Kong l’an passé.

Les autorités chinoises affirment qu’il ne concernera qu’une minorité de personnes, en particulier celles qui militent pour l’indépendance du territoire.

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