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L’OMS dit stop aux “tests de virginité”

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L’OMS dit stop aux “tests de virginité”

Dans un rapport, l’Organisation mondiale de la Santé appelle à l’élimination de la pratique des tests destinés à évaluer la virginité des femmes. Elle considère ces examens comme traumatisants et “médicalement inutiles”.

L’OMS veut mettre fin à la pratique des “tests de virginité” qu’elle considère comme une “violation des droits humains” de la femme. Dans un rapport, le Bureau des droits de l’homme des Nations Unies (ONUDH), les Femmes de l’ONU et l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) mettent en garde contre ces méthodes encore répandues dans certaines régions du monde qui consistent à évaluer la virginité de la femme. La pratique, réalisée par des médecins, des officiers de police ou des leaders communautaires sur les femmes et les filles, afin d’évaluer leur vertu, leur honneur ou leur valeur sociale, est “médicalement inutile et souvent douloureuse, humiliante et traumatisante”, selon l’organisation. Ces tests favorisent les stéréotypes sur la sexualité féminine et “l’inégalité entre les sexes” selon le rapport.

Les deux techniques les plus courantes pour le test de virginité sont l’inspection de l‘hymen ou l’insertion des doigts dans le vagin (test des “deux doigts”). Les deux méthodes sont réalisées avec la conviction que l’inspection des organes génitaux féminins permet d’indiquer si la femme a eu des rapports sexuels. Or, “l’apparence de l’hymen d’une fille ou d’une femme ne prouve pas qu’elle a eu des relations sexuelles ou qu’elle est sexuellement active”, démystifie l’OMS qui précise qu’aucune “version du test de virginité n’est étayée par des preuves scientifiques”.

Un danger pour la santé physique et mentale

Ces méthodes ne sont pas sans risque pour la femme. “L’examen peut endommager les organes génitaux et entraîner saignement et infection”. Des tests de virginité sont parfois effectués sur beaucoup de filles à la fois, par des individus non entraînés ou dans de mauvaises conditions d’hygiène, par exemple avec l’utilisation répétitive de mêmes gants, exposant à un risque d’infection sexuellement transmissible et de VIH.

La déclaration pointe aussi l’impact sur le plan mental et social des victimes avec l’apparition de troubles psychologiques : anxiété intense, panique, dépression, culpabilité, sentiments d’autodestruction, perte d’estime de soi, vie sexuelle dysfonctionnelle, isolement social, etc.

L’OMS conclut en appelant à l’éradication de cette pratique dans les régions où elle a encore cours en sensibilisant notamment les professionnels de santé et les pouvoirs publics.

Les tests de virginité sont encore pratiqués dans plus de 20 pays : Afghanistan, Brésil, Égypte, l’Indonésie, Iran, Irak, Jordanie, Libye, Maroc, Afrique du Sud, Sri Lanka, Swaziland, Turquie, Royaume-Uni, Irlande du Nord, Zimbabwe, etc.

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