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Londres: la police confirme l’identité du 3e auteur de l’attentat

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Londres: la police confirme l’identité du 3e auteur de l’attentat

Le Royaume-Uni a observé mardi une minute de silence en hommage aux victimes de l’attentat perpétré samedi au coeur de Londres dont le troisième auteur a été identifié par la police comme étant Youssef Zaghba, un Italien d’origine marocaine de 22 ans.

À deux jours des législatives, des millions de Britanniques à travers tout le pays se sont figés à 10h00 GMT dans le silence pour rendre hommage aux sept personnes qui ont trouvé la mort dans cette attaque revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI).

Khuram Shazad Butt, Rachid Redouane et Youssef Zaghba.
REUTERS

Le maire de la capitale britannique Sadiq Khan se tenait au côté des services ambulanciers de la ville, tandis que dans les rues, sous une pluie battante, les Londoniens se joignaient à l’hommage national. Les drapeaux étaient également en berne sur les bâtiments officiels.

Depuis le 22 mars et l’attentat commis près du Parlement (5 morts), puis celui de Manchester (22 morts) le 22 mai, également revendiqués par l’EI, c’est la troisième fois que le pays se plonge ainsi avec gravité dans le recueillement.

Le troisième auteur de l’attaque a été identifié mardi par la police britannique comme étant Youssef Zaghba, un Italien d’origine marocaine de 22 ans qui habitait l’est de Londres Scotland Yard affirme qu’il n’était pas dans le radar des autorités. Selon les quotidiens Corriere della Sera et Repubblica, il avait été en revanche repéré et signalé par le renseignement italien.

L’identité des deux autres auteurs avaient été dévoilée lundi: Khuram Shazad Butt, 27 ans, un Britannique né au Pakistan connu des services de police, et Rachid Redouane, 30 ans, qui se présentait comme un binational marocain et libyen.

«TV jihadi»

Khuram Butt était connu des services de police et de renseignement, qui n’avaient toutefois pas d’éléments laissant penser qu’il préparait un attentat.

La presse britannique s’interrogeait toutefois mardi sur le fait qu’il a pu passer entre les mailles du filet alors qu’il était apparu dans un documentaire de Channel 4 intitulé «Mes voisins les jihadistes», dans lequel on le voyait devant un drapeau noir évoquant celui de l’État islamique, l’organisation qui a revendiqué l’attentat.

«Pourquoi n’ont-ils pas arrêté “TV jihadi”? (le djihadiste de la télé)», demandait le quotidien Sun.

Pour le journal Telegraph, «il est stupéfiant que des gens qui constituent une telle menace (…) puissent étaler leur idéologie nauséabonde à la télévision sans en subir les conséquences».

Le ministre des Affaires étrangères Boris Johnson a reconnu mardi sur la BBC qu’il était «compréhensible» que les gens se posent des questions «en voyant dans les journaux du matin les photos de ce programme de télévision dans lequel figurait ce type».

«C’est une question à laquelle devront répondre le MI5 et la police», a-t-il ajouté, sur la chaîne de télévision Sky News.

Rachid Redouane, lui, n’était pas connu des services de sécurité. Tous deux habitaient Barking, dans l’est de Londres, où un homme a été arrêté mardi, selon la police, qui avait précédemment annoncé la libération de 10 suspects.

Plus de 130 imams et responsables religieux ont annoncé qu’ils refusaient de prodiguer aux auteurs de l’attentat le rite funéraire musulman. Leurs actes, écrivent-ils dans un communiqué publié par le Conseil musulman du Royaume-Uni, «sont à l’opposé des nobles enseignements de l’islam».

Les trois assaillants ont percuté samedi soir des piétons à bord d’une camionnette en fonçant dans la foule sur le London Bridge, avant d’abandonner leur véhicule et d’attaquer les passants à l’aide de couteaux dans le quartier voisin de Borough Market.

Parmi les sept morts figurent un Français et une Canadienne, et 36 blessés étaient toujours hospitalisés, dont 18 dans un état critique.

Une nouvelle victime a été identifiée mardi: Kirsty Boden, une infirmière australienne, a été tuée alors qu’elle tentait «d’aider des personnes» pendant l’attaque, selon un communiqué publié par sa famille.

Les conservateurs à la peine

L’attentat alimente également le débat politique national.

Le chef de l’opposition travailliste Jeremy Corbyn a appelé la première ministre Theresa May à la démission, lui reprochant des réductions d’effectifs policiers ordonnées lorsqu’elle était ministre de l’Intérieur (2010-2016).

Au cours d’une réunion devant ses partisans lundi soir dans la périphérie de Bradford (nord), Mme May a de son côté vanté les mérites de son leadership «solide et stable».

Son parti conservateur reste en tête des sondages, mais l’écart avec les travaillistes s’est nettement resserré. Selon une enquête Survation publiée mardi et réalisée auprès de 1103 personnes, les Tories sont en baisse de 2 points à 42%, contre 40% pour le Labour, en hausse de 3 points.

Cette séquence difficile tombe mal pour Theresa May, qui espère sortir du scrutin avec une majorité renforcée au Parlement avant d’aller négocier le Brexit.

AFP

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