
L’opposant russe Alexeï Navalny, victime d’un empoisonnement en Russie selon Berlin, a été sorti du coma artificiel et va “par étapes” cesser d’être sous respirateur artificiel, a annoncé lundi l’hôpital berlinois de la Charité.
L’opposant, victime d’un empoisonnement à un neurotoxique de type Novitchok, “réagit quand on lui parle”, a également indiqué l’établissement où il est soigné depuis le 22 août.
Son “état de santé (…) s’est amélioré”, a souligné l’hôpital, l’un des plus réputés en Europe, tout en affirmant comme les fois précédentes que des séquelles à long terme “de ce lourd empoisonnement” n’étaient “pas à exclure”.
Principal opposant au Kremlin, Alexeï Navalny a été “sans équivoque” empoisonné en Russie lors d’une tournée électorale par un agent neurotoxique de type Novitchok, une substance conçue à l’époque soviétique à des fins militaires et déjà utilisée contre l’ex-agent double russe Sergueï Skripal et sa fille Ioulia en 2018 en Angleterre.
Berlin et les autres pays occidentaux pointent du doigt les autorités russes et les exhortent à fournir des explications.
Le bras de fer s’est durci dimanche, l’Allemagne fixant un ultimatum de quelques jours à Moscou pour “clarifier ce qui s’est passé”.
Alexeï Navalny, connu pour ses enquêtes anti-corruption visant l’élite politique russe, s’est trouvé mal le 20 août et a été hospitalisé en urgence à Omsk en Sibérie, avant d’être évacué vers Berlin à l’issue d’un bras de fer entre son entourage et les médecins russes.
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