Home Pure Télé Lorie Pester au bord de la dépression : prise de poids, larmes… Elle se livre

Lorie Pester au bord de la dépression : prise de poids, larmes… Elle se livre

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Lorie Pester au bord de la dépression : prise de poids, larmes… Elle se livre

Depuis la révélation de sa maladie en septembre 2018, Lorie Pester mène un combat pour devenir mère et pour que les femmes puissent congeler leurs ovocytes en France. Atteinte d’endométriose, une maladie gynécologique qui a de lourdes conséquences sur la fertilité, la chanteuse et actrice de 36 ans est devenue, à l’instar de Laetitia Milot, l’une des porte-parole des femmes souffrant de ce mal qui touche plus d’un dixième de la population féminine. Interviewée pour le portrait de la semaine de Sept à huit (TF1), diffusé dimanche 24 mars 2019, elle a évoqué cette maladie encore trop souvent mal diagnostiquée.

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Les premiers signes de la maladie ont été les douleurs, des douleurs atroces. C’était au moment de mes règles, j’étais coincée. J’étais obligée de rester au lit avec des antidouleurs et une bouillotte sur le ventre. Je ne pouvais pas sortir du lit. J’avais l’impression qu’on me tordait le ventre avec des coups de couteaux partout. Et la douleur se propage partout“, confie Lorie Pester. La star de Demain nous appartient en a donc parlé à son gynécologue. Mais, comme bien souvent, on lui a expliqué qu’il était normal d’avoir mal pendant les règles. Elle s’en est donc persuadée et a souffert en silence. Mais, vers 34 ans, elle a fait une grossesse extra-utérine. Et c’est en l’opérant que les médecins ont découvert qu’elle était atteinte d’endométriose.

J’étais anxieuse parce qu’on venait de m’apprendre que j’avais une maladie et d’un autre côté, j’étais soulagée parce que je savais pourquoi j’avais ces douleurs. (…) J’ai un traitement qui arrête la propagation de la maladie, mais je ne suis pas guérie. Et ça peut aussi nous empêcher d’avoir des enfants“, précise la belle blonde.

J’avais envie de pleurer

Désireuse de devenir maman, Lorie a fait congeler ses ovocytes en Espagne car, selon la loi française, elle n’est pas assez malade pour en bénéficier en France : “Ça a été un peu compliqué. (…) Tu ne peux pas le faire en France, sauf si tu es atteinte d’endométriose sévère. Je fais : ‘Les amis, vous venez de me couper des bouts du tube digestif, de l’utérus, au niveau du diaphragme, j’ai un traitement qui me coupe les cycles… C’est un peu compliqué quand même.’ On m’a répondu que mes ovaires n’avaient pas été touchés. (…) Faire congeler ses ovocytes, ce n’est pas facile. C’est des piqûres d’hormones quotidiennes pendant douze jours. En une semaine, j’ai pris six kilos, j’ai gonflé de partout. Et qui dit hormones dit dans la tête aussi. Un coup, j’avais envie de rire et deux secondes après, j’avais envie de pleurer, pour rien. Je suis passée par des phases de… pas de dépression, mais presque.

Lorie Peste a essayé de continuer à mener sa vie professionnelle malgré tout, même si c’était compliqué car elle était très fatiguée. Elle voulait absolument cacher ce mal qui la rongeait. Malheureusement, des “photographes mal intentionnés” l’ont prise en photo à la sortie de l’hôpital. Les clichés sont sortis dans les magazines. “C’était mon jardin secret, le truc que je ne voulais pas qu’on me vole. C’était à moi d’en parler“, regrette-t-elle.

Son combat mené jusqu’à l’Élysée

Maintenant que sa maladie est connue de tous, elle met un point d’honneur à faire évoluer la loi française et n’a pas manqué d’adresser une lettre ouverte à Emmanuel Macron : “Je lui ai dit que j’étais déçue, en colère, que je ne comprenais pas pourquoi aujourd’hui, en 2019, une femme ne peut pas congeler ses ovocytes sans justifier d’une maladie sévère. Tous nos pays voisins le font et les hommes peuvent congeler leurs spermatozoïdes avec une simple ordonnance. Pourquoi ?” Une initiative qui lui a permis de rencontrer Agnès Buzyn, la ministre des Solidarités et de la Santé, qui l’a écoutée et lui a demandé ce qu’elle avait vécu.

Lorie espère donc que la société évoluera. “Si on m’avait dit qu’à 35 ans, on n’avait que 12% de chances de tomber enceinte, sincèrement, je pense que dès 30 ans, j’aurai congelé mes ovocytes, avec ou sans maladie“, conclut-elle.