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Magalie Vaé : sa petite fille privée de son père à cause du coronavirus (EXCLU)

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Magalie Vaé : sa petite fille privée de son père à cause du coronavirus (EXCLU)

Cette période de confinement est compliquée à gérer pour tout le monde. Magalie Vaé, chanteuse, maman, a accepté de nous expliquer comment elle vivait cette situation exceptionnelle – à distance, évidemment. D’autant que sa petite fille de 8 ans, Elia, subit bien malgré elle les conséquences de cette pandémie du coronavirus.

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Purepeople : Comment vis-tu la situation actuelle ?

Magalie Vaé : Pour l’instant ça se passe bien. Ce n’est pas facile tous les jours. Il faut apprendre à être avec une autre personne tout le temps, sans pause, sans rien. Moi je suis avec ma fille, j’ai de la chance ! Mais de temps en temps on a besoin d’être seules. Elle est assez grande pour comprendre, elle a 8 ans. Et comme tous les parents, on fait des activités, de la pâtisserie, des jeux, on passe le temps. Les choses qu’on faisait le week-end… on les fait tous les jours !

Comment tu t’organises pour l’école à la maison ?

On essaye de faire les devoirs au quotidien. On est régulièrement en contact avec son maître. Elle a de la lecture, des maths… on tente de faire un peu de tout sans pour autant faire comme à l’école. Malheureusement, je ne suis pas professeure.

Est-ce qu’Elia, ta fille, comprend ce confinement ?

Forcément, elle a envie de sortir de temps en temps. Je n’ai pas de jardin. On ouvre les fenêtres vu qu’il fait beau, on en profite. Mais à son âge c’est compliqué. Elle avait l’habitude d’aller à l’école, à la gym. Étant en garde alternée, elle passait un week-end sur deux chez son papa. Pour l’instant c’est stoppé : sa belle-mère est infirmière. Par sécurité, son père a décidé (et j’ai acquiescé) qu’elle reste avec moi pour la protéger. Le fait de ne pas voir son papa est très dur pour elle mais c’est normal. Heureusement, on a Skype pour qu’elle puisse lui parler. Elle peut aussi voir papy, mamie, ses tantes…

Comment lui as-tu expliqué la pandémie du coronavirus ?

J’habite dans le Loir-et-Cher. On est une des régions les moins touchées de France. Mais on fait attention. On a fabriqué des masques à la maison. On fait tout ce qui est indiqué pour la préserver elle, me préserver moi. Elle sait que si je dois sortir et que je ne l’emmène pas c’est pour la protéger. Elle est très consciente, elle pose beaucoup de questions. Je regarde souvent les informations avec elle. Quand on a commencé à nous dire qu’il ne fallait plus se faire la bise, je lui ai dit de ne plus embrasser ses copines à l’école. Elle sait que c’est un virus, qu’il n’est pas gentil.

As-tu eu l’occasion de sortir de chez toi ?

On habite dans une petite ville, mais on préfère se mettre à la fenêtre. Tant qu’on ne ressent pas le besoin de vraiment prendre l’air, je préfère qu’on reste à l’intérieur. Je ne sors que pour faire mes courses. Je ne prends pas de risque. C’est une fois par semaine, deux fois maximum. Et j’y vais seule ! Elia reste sous surveillance Skype, ce qui rassure tout le monde !

C’est une période créative pour toi ?

Ce n’est pas parce que je suis enfermée que je me sens spécialement obligée d’écrire une chanson. Moi c’est plutôt toutes les décennies ! Mais je me suis rendue compte que j’avais besoin de chanter. Tous les jours je fais un live Facebook, entre 30 minutes et une heure. Les gens me posent des questions. C’est un moment de partage. Ça me permet d’oublier un peu tout ce qui passe. Donner ce bonheur, je ne peux plus le faire sur scène.

Est-ce que tu ressens les conséquences sur ta carrière artistique ?

Comme beaucoup d’artistes, oui. Ce n’est pas qu’on ne veut pas chanter, c’est qu’on nous interdit d’être sur scène ! Moi par exemple, je devais sortir un single au mois d’avril. Tout est en stand-by. On ne peut pas tourner le clip. Mais on travaille dessus avec l’équipe comme on peut, à distance, en y réfléchissant d’une manière différente. Financièrement c’est compliqué, on ne va pas se le cacher. Mais tout le monde est impacté. Les coiffeurs, les restaurants, tous les magasins, les entreprises fermées. Ça va être une catastrophe pour le plus grand nombre.

Sur une note plus joyeuse, quelle est la première personne que tu verras quand le confinement sera levé ?

Il y a énormément de gens que j’ai envie de revoir quand je sortirai. Forcément. J’ai envie de voir mon chéri, mes deux amis les plus proches. Ce sont les trois personnes que j’avais l’habitude de voir très régulièrement et qui me manquent énormément…