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Maïwenn en larmes dans Stupéfiant : découvrez la vidéo

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Maïwenn en larmes dans Stupéfiant : découvrez la vidéo

Le 22 janvier dernier, Maïwenn a lu une lettre sur la manière dont elle vit l’affaire Harvey Weinstein, et le mouvement de libération de la parole des femmes. Elle a fondu en larmes en pleine lecture. 

La réalisatrice Maïwenn était restée silencieuse depuis les révélations sur Harvey Weinstein et la libération de la parole des femmes. Le 22 janvier dernier, celle qui est aussi comédienne a décidé de prendre la parole et de livrer ses sentiments sur ce scandale et ce qui a suivi. Dans Stupéfiant émission diffusée sur France 2 présentée par Léa Salamé, la réalisatrice de Polisse a lu une lettre qu’elle a écrite au moment où a été publiée la tribune signée par 100 femmes, dont Catherine Deneuve ou Brigitte Lahaie qui avait provoqué une vive indignation. En pleine lecture de cette lettre, Maïwenn n’a pas pu retenir ses larmes.

Dans cette lettre, la réalisatrice “réclame le droit de panser [ses] plaies comme [elle le veut]” : “Je réclame le droit de coucher avec qui je veux pour le temps d’une nuit sans être une femme facile quand les hommes sont des séducteurs. Je réclame le droit d’avoir du pouvoir dans mon travail sans faire peur aux hommes. Je réclame le droit d’être draguée avec maladresse, insistance et d’appeler cela ‘importuner’ si je le veux.

Ce que prône surtout Maïwenn dans cette lettre, c’est la tolérance devant les multitudes de réactions face à du harcèlement, ou face à une agression sexuelle : “Je réclame le droit de ne pas être jugée si j’emploie des mots qui n’ont pas la même résonance que pour vous. Je réclame qu’on ne juge pas une femme si elle a eu besoin d’écrire un livre sur son histoire de harcèlement sexuel. Je réclame le droit qu’on ne juge pas une femme qui pense qu’on doit se débrouiller seule après un viol. Nous ne sommes pas tous égaux dans la douleur et dans la résilience et nous n’avons pas la même capacité mentale ou physique de nous remettre de nos traumatismes. (…) Chacun doit pouvoir souffrir de ce qu’il veut, comme il veut et quand il veut. On va y arriver.”

“Au fond, on était toutes d’accord”

Interrogée par Léa Salamé sur l’origine de cette lettre, la réalisatrice explique : “J’avais besoin de me faire ma propre analyse. C’est parce que j’avais l’impression que c’était une guerre des mots, une guerre de linguistes, et qu’au fond on était toutes d’accord” expliquait-elle avant de confier qu’elle aurait pu signer la tribune qui réclame le “droit d’importuner” : “J’aurai pu faire l’erreur de la signer, parce qu’avec du recul, je me suis aperçue que si elle avait été mal perçue, c’est qu’on ne peut pas parler de tout avec tout le monde. C’est un sujet tellement délicat et le mot “importuner” peut être lu à tellement de niveaux de lecture différents que c’est trop ‘touchy’.