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Manuel Valls ne dit pas adieu à la France: “Je ne trahis personne”

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Manuel Valls ne dit pas adieu à la France: “Je ne trahis personne”

Invité lundi matin sur notre antenne et “encore député pour quelques heures”, Manuel Valls ne dit toutefois pas “adieu” à la France: “J’aime ce pays, j’y reviendrai, j’ai des amis. C’est assez émouvant, mais ce n’est pas une tournée d’adieux comme ça a été raconté. (…) Il n’y a pas de nostalgie, pas de regrets, mais il y a, je vous l’avoue, évidemment de l’émotion”. Le futur ex-député français s’exprimera demain mardi à l’Assemblée, dans le cadre des questions au gouvernement: “Deux minutes, pour marquer ma reconnaissance“.

Candidat à la mairie de Barcelone, Manuel Valls part-il avec un sentiment d’échec? “On ne peut pas considérer comme un échec un parcours comme celui-ci, qui doit beaucoup à mes parents, à l’école de la République, mais qui doit beaucoup à la politique. Je sais qu’elle est décriée, que le regard des Français sur les politiques, parfois à juste titre, est très sévère, mais moi grâce à la politique, j’ai connu des choses formidables”.

“J’avais un avenir en France”

L’ancien locataire de Matignon n’a pas le sentiment d’avoir atteint une impasse de ce côté-ci des Pyrénées: “Je suis convaincu que j’avais un avenir politique en France. Mais comment peut-on dire qu’on n’a pas d’avenir quand on est un député réélu pour la quatrième fois?”

Manuel Valls réfute encore l’idée, partagée par certains de ses administrés, selon laquelle il tournerait le dos à sa ville d’Evry, dans l’Essonne: “J’ai servi cette ville pendant 17 ans, cette ville je l’ai eue dans le coeur, dans la peau, je m’en suis occupé”.

“C’est un choix de vie”

Le candidat à la mairie de Barcelone s’adresse aux “Evryens”: “Je demande qu’on respecte un choix, qui s’est imposé après les législatives. C’est un choix personnel, un choix de vie, c’est quelque chose que j’ai ressenti, qui est lié à la fois aux bouleversements dans ma vie privée, et un horizon qui s’est ouvert quand on m’a proposé d’être candidat à Barcelone. Tout le monde sait que je suis né à Barcelone. Tout le monde sait l’amour que j’ai pour ma ville natale”.

Manuel Valls insiste: “Je ne trahis personne. Les mots trahison et abandon ont quand même une sacrée signification. Non seulement j’ai défendu cette ville et cette circonscription pendant des années, mais j’étais en première ligne. Je fais partie avec François Hollande, Bernard Cazeneuve, avec tous les parlementaires, et les Français d’abord, de ceux qui ont tenu ce pays sous les attaques terroristes!”

“Je veux représenter un symbole”

L’ancien Premier ministre voit son départ pour Barcelone comme le signe de son profond attachement à l’Europe: “Dans les grands combats d’aujourd’hui, il y a l’Europe, et Barcelone est l’une des villes qui symbolisent le plus l’Europe”. Manuel Valls est-il français ou catalan? “Mais je suis tout ça à la fois! C’est merveilleux: je suis né espagnol, j’ai été naturalisé à 20 ans, j’ai appris à être français”.

“Je ne suis jamais caché de mes origines”, rappelle-t-il, “et j’ai cette opportunité, unique. C’est la première fois qu’un responsable politique de ce niveau franchit ainsi la frontière d’un pays ami, et se donne la possibilité de devenir maire pour symboliser l’Europe, qui manque de coeur, de corps. Ce serait un symbole extraordinaire, je veux représenter ce symbole, immodestement, mais c’est surtout Barcelone qui le représenterait”. Si Manuel Valls échoue à prendre la mairie de la capitale catalane, il arrêtera “sans doute” la politique, mais restera à Barcelone.

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