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Médicaments : les noms portent trop à confusion

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Médicaments : les noms portent trop à confusion

Les ressemblances entre les noms de marques de médicaments induisent en erreur le patient, selon la revue Prescrire.

Fervex, Humex, Actifed… Certains noms de marques de médicaments trop communs peuvent être trompeurs pour les Français. Les ressemblances sont telles qu’elles peuvent amener le patient à confondre certaines utilisations médicamenteuses et s’exposer à des risques pour la santé. Ce risque de confusion liée à une stratégie marketing est pointé dans la dernière édition de la revue Prescrire sortie jeudi 25 janvier. Les médecins et pharmaciens auteurs de ce mensuel indépendant soulignent que la diversité des marques vendues en pharmacie masque la réalité de traitements très différents. Pour le consommateur, s’y retrouver peut relever du parcours du combattant sans avis d’un pharmacien. Le principe commercial de ce que les praticiens appellent “gammes ombrelles” est source d’erreurs. De quoi s’agit-il ? Cela “consiste à vendre, sous un nom de marque commun, diverses spécialités contenant des substances actives différentes exposant à des dangers différents”, selon Prescrire, repris par l’AFP. “Cette stratégie marketing, fondée sur la reconnaissance d’une marque, expose à des confusions entre les médicaments et à la méconnaissance de certains risques, par exemple d’interactions médicamenteuses. Les risques d’erreurs sont accentués par des ressemblances entre spécialités, avec mise en avant en gros et en gras de la marque”, est-il encore écrit.

90 médicaments “plus dangereux qu’utiles”

Par ailleurs, la revue cite une liste de 90 médicaments encore sur le marché en France ou dans l’Union européenne qui devraient être “écartés des soins” au motif que ce sont des “cas flagrants de médicaments plus dangereux qu’utiles”. Pour ces 90 médicaments (dont 79 commercialisés en France), la “balance-bénéfice-risques est défavorable dans toutes les situations cliniques pour lesquelles ils sont autorisés en France ou dans l’Union européenne”, d’après le mensuel. Pourquoi devraient-ils être mis hors circuit ? La revue détaille : “il s’agit de médicaments actifs, mais qui compte tenu de la situation clinique exposent à des risques disproportionnés par rapport aux bénéfices qu’ils apportent ; de médicaments anciens dont l’utilisation est dépassée, car d’autres médicaments plus récents ont une balance bénéfices-risques plus favorable ; de médicaments récents, dont la balance bénéfices-risques s’avère moins favorable que celle de médicaments plus anciens ; de médicaments dont l’efficacité n’est pas prouvée au-delà d’un effet placebo, et qui exposent à des effets indésirables particulièrement graves”.

La liste de ces médicaments est accessible gratuitement sur le site Prescrire.

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