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Midterms : ces pro-Trump qui rient et ces étoiles montantes démocrates qui pleurent

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Midterms : ces pro-Trump qui rient et ces étoiles montantes démocrates qui pleurent

Ron DeSantis, Brian Kemp ou Marsha Blackburn : trois républicains victorieux mardi, qui ne jurent que par Donald Trump. Ces “trumpistes” convaincus ont porté un coup sévère à certains des candidats les plus prometteurs du parti démocrate.

Ils ont brandi sans hésiter l’étendard du “trumpisme” durant la campagne pour les élections américaines de mi-mandat et ont triomphé. Les succès, mardi 6 novembre, des républicains Ron DeSantis (Floride), Brian Kemp (Géorgie), ou encore Marsha Blackburn (Tennessee) ont dû mettre du baume au cœur de Donald Trump. Les bons résultats de ces candidats qu’il avait personnellement soutenus sont probablement à l’origine du tweet présidentiel se réjouissant d’un “énorme succès” lors des élections, alors même que les démocrates ont remporté la majorité à la Chambre des représentants.

Ron DeSantis, en particulier, a suivi à la lettre les préceptes de Donald Trump pour être élu gouverneur de Floride. Comme son modèle politique, ce républicain n’a pas hésité à draguer la frange la plus extrême du camp conservateur. Il s’est notamment exprimé à l’occasion d’un rassemblement d’extrême droite organisé par David Horowitz, une ancienne figure intellectuelle de la gauche américaine qui dénonce désormais une “guerre menée contre la race blanche” et vante sa proximité avec l’ancienne éminence grise de Donald Trump, Steve Bannon.

Candidats “politiquement incorrects”

Ron DeSantis a aussi produit l’un des clips politiques le plus pro-Trump et “les plus bizarres”, d’après le magazine Rolling Stone, de cette campagne. Le candidat s’y met en scène en père aimant qui apprend à sa fille à “construire un mur” avec des blocs en mousse, à parler en lui lisant des livres à la gloire de Donald Trump et en l’habillant avec un pyjama sur lequel est écrit en gros “Make America great again” (le principal slogan politique de Donald Trump).

Difficile de trouver candidat plus proche de Donald Trump ? Ce n’est pas l’avis de Brian Kemp et Marsha Blackburn. Cette dernière, notamment, est une fan de la première heure du président américain. Elle a été la vice-directrice de l’équipe de transition du milliardaire avant qu’il entre à la Maison Blanche. Elle a aussi mené campagne dans le Tennessee sur des thèmes chers au chef de l’exécutif américain : le rejet de l’Obamacare, l’opposition au mariage homosexuel et la peur de l’immigration. Elle a notamment accusé son adversaire d'”inciter les immigrés illégaux à venir aux États-Unis”. Cette républicaine a aussi fait sienne la posture antisystème de Donald Trump en dénonçant “l’élite républicaine de Washington” et en se qualifiant de candidate “politiquement incorrecte”.

Un filon également exploité par Brian Kemp en Géorgie. Ce conservateur a lui aussi affirmé être “le candidat le plus politiquement incorrect” du pays. Il l’a répété dans tous ses clips de campagne… sans jamais se départir de son fusil. Mais ce féru d’armes à feu a une autre passion : conduire un gros 4×4 pour chasser les immigrés qui font “monter la criminalité dans le pays”. Une affirmation sans nuance qui rappelle les récentes sorties de Donald Trump sur l’immigration.

La victoire de ces trois candidats a prouvé qu’à l’occasion d’une élection perçue comme un référendum sur le président américain, assumer la politique et le style de Donald Trump pouvait s’avérer payant.

Étoiles ternies des démocrates

Ces succès électoraux ont aussi représenté un revers cuisant pour le parti démocrate, car ils ont été remportés au détriment de certains des plus grands espoirs de la gauche américaine. En effet, Ron DeSantis s’est imposé face à Andrew Gillum, un démocrate parfois présenté comme le “nouvel Obama”. “Ce jeune [39 ans, NDLR] noir aux idées progressistes incarnait aux yeux des démocrates l’avenir du parti et son affrontement avec l’un des favoris de Donald Trump était suivi de près”, rappelle le site politique The Hill.

Même constat en Floride où la candidate Stacey Abrams faisait figure d’étoile montante du parti. Cette candidate espérait devenir la première femme noire élue gouverneure aux États-Unis. Sa victoire aurait été “un symbole fort du renouvellement au sein des démocrates”, note le New York Times.

Au Texas aussi, les espoirs du parti démocrate de trouver un potentiel futur candidat à la présidentielle de 2020 ont été douchés. Le très médiatique Beto O’Rourke, qui avait notamment reçu le soutien de la chanteuse Beyoncé, a échoué de peu à ravir le poste de sénateur à Ted Cruz.

Autant d’épines démocrates qui ont été ôtées du pied de Donald Trump. Pour le président, qui n’a jamais fait mystère de sa volonté de briguer un second mandat, les élections de mi-mandat ont été, avant tout, l’occasion de ralentir l’ascension de ces trois démocrates, qui auraient pu contrecarrer ses ambitions personnelles. Après tout, c’est peut-être simplement pour ça que Donald Trump a tweeté que les résultats étaient “un succès énorme”.

Première publication : 07/11/2018

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