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Miss Japon: Pour la deuxième fois, une métisse est élue

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Miss Japon: Pour la deuxième fois, une métisse est élue

Priyanka Yoshikawa a été élue Miss Japon. Elle mesure 1,76 m, pratique le kick-boxing et a un diplôme de dresseur d’éléphants. Mais ce n’est pas la particularité la plus mentionnée dans les titres des médias nippons. Priyanka Yoshikawa est « haafu » (de l’anglais « half »), c’est-à-dire métisse, née d’un père indien et d’une mère japonaise.

Un an après le sacre controversé d’une métisse noire, c’est une nouvelle petite victoire contre les préjugés raciaux dans un archipel encore peu ouvert à la diversité.

Elue Miss Japon en mars 2015, l’afro-asiatique Ariana Miyamoto avait étéagonie d’injures sur les réseaux sociaux, certains s’indignant que la couronne Miss Univers Japon aille à une « haafu » plutôt qu’à une Japonaise « pure ».

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Priyanka Yoshikawa

« Avant Ariana, on voyait mal une métisse représenter le Japon », confie à l’Agence France-Presse Priyanka Yoshikawa. « C’est ce que je pensais aussi, et c’est pour ça que je n’avais jamais osé relever le défi jusqu’à aujourd’hui. Elle nous a donné du courage, à moi et aux autres jeunes filles métisses, en nous montrant la voie. Et moi aussi je veux montrer aux autres que c’est possible. »

La jeune femme de 22 ans, née à Tokyo d’un père indien et d’une mère japonaise, espère contribuer à faire évoluer les mentalités dans un pays ethniquement homogène, longtemps isolé, où les enfants de mariages mixtes représentent 2 % des naissances annuelles. « Oui, je suis à moitié indienne et les gens me posent des questions sur ma “pureté”. Je suis fière d’avoir une part indienne en moi, mais cela ne veut pas dire que je ne suis pas japonaise », insiste Priyanka Yoshikawa qui, enfant, a pu être « troublée au sujet de son identité ».

Elle se souvient des brimades subies à l’école à son retour au Japon à l’âge de 10 ans, après quelques années à l’étranger. « On me traitait comme si j’étais un microbe, on n’osait pas me toucher. Mais je suis reconnaissante car cela m’a vraiment rendue forte ».

« Quand je suis à l’étranger, personne ne m’interroge sur mes origines », souligne Priyanka, qui parle couramment anglais et japonais. « En tant que Miss Japon, j’espère pouvoir changer la perception des gens pour qu’il en soit de même ici. Le nombre de métis va aller en augmentant, donc il faut l’accepter ». La nouvelle Miss Japon rêve désormais de conquérir le titre Miss Monde, en décembre à Washington.

Avec AFP

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