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Mort de Nicole de Buron : La malicieuse “Sainte Chérie” s’est éteinte

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Mort de Nicole de Buron : La malicieuse “Sainte Chérie” s’est éteinte

Si les programmes courts ont aujourd’hui le vent en poupe au petit écran, mettant en scène avec malice les tracas et chicaneries du quotidien de la vie conjugale/familiale, les téléspectateurs de l’ORTF dans les années 1960 se délectaient des péripéties du couple Lagarde (Micheline Presle et Daniel Gélin, entourés d’une foule de seconds rôles remarquables) dans la série Les Saintes Chéries (1965-1970). Une série née de la plume truculente de l’auteure Nicole de Buron, qui vient de nous quitter…

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L’entourage de Nicole de Buron a fait part de sa mort, survenue mercredi 11 décembre 2019 à l’âge de 90 ans, via un communiqué de l’agence ComProd, qui s’occupe notamment de la communication de la Compagnie des Bateaux-Mouches dirigée par sa fille Charlotte, l’une des deux filles issues de son mariage avec Jean Bruel (disparu en 2003), fondateur de ladite Compagnie.

D’abord journaliste, Nicole de Buron, née en 1929 à Tunis, s’était rapidement tournée vers l’écriture romanesque, publiant dès la fin des années 1950 des ouvrages d’une légèreté et d’une drôlerie décelables dès leur titre : Drôle de Sahara, Et vogue la gondole !, Les pieds sur le bureau… Dans les années 1960, elle connaît une grande popularité avec Sainte Chérie (1964), récit très fortement inspiré des tribulations de sa tribu familiale et plein d’autodérision, suivi trois ans plus tard de Sainte Chérie en vacances. Entre-temps, ces (més)aventures ont été portées au petit écran, adaptées par ses soins, où elles se poursuivront durant trois saisons, jusqu’en 1970. Deux autres de ses créations connaîtront une déclinaison en mini-série de quelques épisodes, à la fin des années 1980 et au début des années 1990 : Qui c’est, ce garçon ? (avec Nadine Trintignant à la réalisation) et C’est quoi, ce petit boulot ?.

En parallèle de ses publications littéraires au rythme de plusieurs par décennies, toujours dans un esprit alerte (Arrête ton cinéma !, Mais t’as tout pour être heureuse !, Chéri, tu m’écoutes ? … alors, répète ce que je viens de dire, Docteur, puis-je vous voir… avant six mois ?), Nicole de Buron signe scénario et dialogues de plusieurs comédies pour le cinéma, en particulier pour le réalisateur Gérard Pirès : Erotissimo (avec Annie Girardot), Elle court, elle court la banlieue (avec Marthe Keller et Jacques Higelin), Attention les yeux ! (avec Claude Brasseur) et Rends-moi la clé (avec Jane Birkin et Jacques Dutronc). Elle a également oeuvré sur Cours après moi que je t’attrape (1976), de Robert Pouret, avec Jean-Pierre Marielle et Annie Girardot dans les rôles principaux. Annie Girardot, qu’elle dirigera peu après face à Pierre Mondy, réalisant elle-même l’adaptation de son livre Vas-y maman (1978).

Nicole de Buron fut décorée du Mérite Agricole pour la qualité d’exploitation de son domaine agricole La Flassane près de Limoux à Castelreng (Aude) où elle doit être inhumée, signale l’AFP.