

En 2013 et 2014, le couturier avait voulu “bousculer” l’art de la revue en lançant les “Mugler Follies” dans un théâtre parisien, transformé en cabaret. Danseuses singulières de la filiforme au modèle Botero, ventriloques, cantatrice, chanteuse de fado, acrobates, numéros de force inédits: cela faisait “longtemps” qu’il voulait monter une revue, “un art libre, de joie de vivre et d’échange, sans message, où tout est possible“, avait-il à l’époque confié à l’AFP. “La mode ne me manque pas vraiment“, expliquait-il alors. “Je fais beaucoup plus maintenant : de l’architecture, du design, monter une revue, mettre en scène… Quand j’étais couturier, c’était une mise en scène journalière proposée à des clientes. Maintenant, c’est une narration, une histoire, des shows, des films…“, expliquait celui qui se faisait appeler Manfred Thierry Mugler.
“Architecte” de son propre corps, Thierry Mugler a subi plusieurs accidents dans sa vie, le défigurant partiellement. Face à Yann Barthès, le créateur s’était livré sur ces opérations reconstructrices qui lui ont permis d’afficher un nouveau visage sur le plateau de Quotidien en 2021, alors que sortait le livre sur sa carrière, Couturissime. “J’ai subi une reconstruction faciale suite à un grave accident de gym qui m’a complètement défoncé la tronche. Mon corps est en perpétuel chantier“, confiait-il également en 2017.