Home Pure Musique Mylène Farmer : Cette grande “peur viscérale” qui la poursuit depuis l’enfance

Mylène Farmer : Cette grande “peur viscérale” qui la poursuit depuis l’enfance

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Mylène Farmer : Cette grande “peur viscérale” qui la poursuit depuis l’enfance

S’immiscer dans le quotidien de Mylène Farmer, beaucoup en ont rêvé. Voilà que l’artiste, rongée par la pudeur, voilée de mystère et de charme, a accepté de réaliser ce fantasme. Le vendredi 25 septembre 2020, Amazon Video Prime a mis en ligne un documentaire de Mathieu Spadaro en trois épisodes intitulé L’Ultime Création, dans lequel la chanteuse dévoile les coulisses de son dernier spectacle. L’occasion d’évoquer le lien extraordinaire qui l’unit à son public, un besoin redoutable pour les uns comme pour les autres. Sa pire angoisse à elle ? Qu’il la délaisse.

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J’arrive en scène et la salle est vide

Cela me renvoie à un cauchemar récurrent, admet Mylène Farmer dans les colonnes du journal Le Parisien. J’arrive en scène et la salle est vide. La peur viscérale de l’abandon existe chez moi depuis l’enfance.” Sa dernière tournée live, en 2019, était pourtant pleine à craquer. Voilà sans doute pourquoi elle a voulu partager, avec le plus grand nombre, cette expérience vue depuis les coulisses. “Cet échange avec le public est tellement vital, explique-t-elle. Dans une autre vie, je pense que mon amour des animaux l’emporterait. Idéalement, je serais à la fois vétérinaire et refuge.

Il faut du temps pour recommencer à simplement exister

En guise de générique, Mylène Farmer a travaillé sur une chanson inédite, L’Âme dans l’eau. Une reprise de l’américain Ulay Oh qu’elle a découverte lors d’un happening de Marin Abramovic au MoMA de New York. Et si elle explique dans son documentaire qu’elle n’a plus peur d’être abandonnée, elle confirme avec le recul ses plus grandes peurs : la maladie et la mort des gens que j’aime. Quant à cette fièvre qui l’accompagne en tournée, il est bien difficile pour elle de la sentir quitter son corps. “Comment passer d’une telle communion au silence quasi monacal ? Le vide abyssal de l’après renvoie à son propre néant, conclut-elle. Il faut du temps pour recommencer à simplement exister, reprendre le chemin du quotidien.” Il est désormais possible, heureusement, de vivre et revivre ces moments d’exception…