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Négociations sur le Brexit: ce que l’on sait

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Négociations sur le Brexit: ce que l’on sait

Alors que les avancées exigées par l’UE ont été réalisées dans les trois dossiers jugés prioritaires (frontière entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord, règlement financier, et droits des citoyens expatriés), permettant de passer à la phase 2 des négociations sur le Brexit, voici ce que l’on sait sur le futur retrait britannique de l’Union européenne:

– Le calendrier –

Après le vote des Britanniques en faveur du Brexit lors du référendum de juin 2016, la Première ministre Theresa May a officiellement formalisé le 29 mars l’intention de son pays de quitter l’UE.

Elle a ainsi ouvert une période de tractations de deux ans avant le retrait officiel du Royaume-Uni, qui doit survenir le 29 mars 2019.

Les négociations avec Bruxelles ont commencé en juin sur trois dossiers prioritaires: les droits des citoyens européens, la facture de sortie et la question irlandaise.

La Commission européenne, qui mène les négociations du Brexit au nom de l’UE à 27, a estimé vendredi que des “progrès suffisants” ont été atteints dans ces trois domaines, ouvrant la porte à l’ouverture de la deuxième phase de négociations sur la future relation commerciale entre l’UE et le Royaume-Uni.

Le négociateur en chef de l’UE, Michel Barnier, veut voir un accord ficelé en octobre 2018, pour donner le temps au Parlement européen, et aux Parlements nationaux concernés, de ratifier le texte.

– La transition –

Lors d’un discours à Florence le 22 septembre, Theresa May a affirmé son intention de maintenir les liens actuels avec l’Europe pendant une période de transition d'”environ deux ans” après le Brexit.

Cette période d’ajustement offrirait au Royaume-Uni la possibilité de continuer à commercer librement avec le bloc européen, ce que réclament les milieux d’affaires, inquiets d’une sortie sans filet.

Le retrait du marché unique mettra fin à la libre circulation des personnes venant de l’UE, une promesse du camp pro-Brexit. Cette liberté serait maintenue pendant la période de transition, même si les citoyens européens seront contraints de s’enregistrer à leur arrivée au Royaume-Uni.

– La facture –

Theresa May a souligné vendredi que la facture du divorce serait “équitable” pour les contribuables britanniques.

Les deux camps se sont accordés sur une “méthodologie”, pas sur un chiffre. La somme est estimée entre 45 et 55 milliards d’euros selon des sources européennes.

A Florence, Theresa May avait assuré que le Royaume-Uni honorerait les engagements pris jusqu’à la fin du cycle budgétaire européen en cours, en 2020.

– Les citoyens européens –

Vendredi, l’UE et le Royaume-Uni ont annoncé que les droits des plus de trois millions d’Européens vivant au Royaume-Uni et du plus d’un million d’expatriés britanniques dans l’UE seront préservés.

Les Européens vivant au Royaume-uni pourront “continuer leur vie comme avant”, a déclaré Theresa May.

– Les échanges commerciaux –

Theresa May martèle que le Royaume-Uni doit quitter le marché unique et pouvoir négocier ses propres accords commerciaux.

A Florence, elle avait appelé à faire preuve de “créativité” pour forger “un nouveau partenariat économique étroit” et exclu de rejoindre l’Espace économique européen (EEE) qui étend le marché intérieur de l’UE à la Norvège, l?Islande et le Liechtenstein.

– Irlande –

L’UE comme le Royaume-Uni veulent protéger l’accord du Vendredi saint, conclu en avril 1998, qui avait mis fin à 30 ans d’affrontements sanglants entre nationalistes et unionistes nord-irlandais et ont annoncé qu’il n’y aura pas de frontière physique entre l’Irlande et la province britannique d’Irlande du Nord.

Tandis que le parti unioniste nord-irlandais DUP craignait que l’Irlande du Nord ait un statut différent du reste du Royaume-Uni après la sortie de celui-ci de l’UE, Theresa May a assuré que le Royaume-Uni, Irlande du Nord incluse, quittera l’Union européenne, l’union douanière et le marché unique.

– Pas d’accord ? –

Avant de perdre sa majorité absolue au Parlement lors des législatives de juin, Theresa May soutenait qu’elle préférait un retrait sans accord à un retrait avec un mauvais accord.

Elle a depuis adouci le ton, estimant qu’il était “dans l’intérêt de tous que les négociations aboutissent”, tout en disant se préparer à l’éventualité d’un échec.

Sans nouvel accord commercial, le Royaume-Uni se verrait appliquer les règles de l’Organisation mondiale du commerce (OMC), ce qui signifie des barrières douanières et tarifaires.

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