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Nos lointains ancêtres mangeaient exclusivement des insectes

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Nos lointains ancêtres mangeaient exclusivement des insectes

Des chercheurs franco-américains ont remonté l’histoire d’un gène qui permet de digérer la carapace des insectes. Résultat, les ancêtres de nombreux mammifères auraient été exclusivement insectivores il y a plus de 100 millions d’années.

Les insectes sont souvent considérés comme étant la nourriture de demain. Mais elle aurait été également la nourriture d’hier, comme le révèle une étude réalisée par une équipe de recherche franco-américaine issue du CNRS et de l’Université de Berkeley. En analysant le génome de 107 espèces de mammifère placentaires, ils ont découvert que leurs ancêtres (et donc les nôtres par la même occasion) étaient principalement friands d’insectes, il y a plus de 100 millions d’années. Les résultats de leur étude sont parus dans la revue Sciences Advances.

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À cette époque, les dinosaures carnivores comme herbivores, régnaient sur la planète. Les premiers petits mammifères devaient donc se contenter de ce qui restait : les insectes. Pour cela, ils possédaient des dents pointues pouvant déchirer la carapace, ou exosquelette des insectes. Ils avaient également 5 versions du gène CHIA, permettant de produire la chitinase, seule enzyme pouvant dégrader leurs carapaces. Mais lorsque les dinosaures se sont éteints, il y a 66 millions d’années, les mammifères ont commencé à diversifier leur alimentation en allant occuper les niches alimentaires carnivores et herbivores laissées alors vacantes.

Un gène en partie inactif aujourd’hui

Petit à petit, les versions du gène CHIA se sont inactivées. Ainsi, les études génomiques ont montré que des espèces insectivores comme le tatou, possédaient les 5 versions du gène CHIA fonctionnelles. À l’inverse, chez des espèces de carnivores comme le tigre, l’ours polaire ou le furet, et des espèces d’herbivores comme le rhinocéros blanc ou l’âne, les gènes CHIA ont quasiment tous perdu leur fonction et sont devenu ce qu’on appelle des « fossiles moléculaires », témoins d’une époque où leurs ancêtres se nourrissaient principalement de petites bestioles grimpantes, grouillantes ou volantes. L’Homme a gardé, quant à lui, 3 versions du gène CHIA dont une est encore active ! Donc aucune excuse pour ne pas goûter à une délicieuse patte de criquet grillé.

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