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Obama et Harris dénoncent l’absence de leadership de Trump

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Obama et Harris dénoncent l’absence de leadership de Trump

A l’unisson, Barack Obama et Kamala Harris, colistière de Joe Biden, ont dénoncé mercredi les failles du président américain Donald Trump qui n’a, selon eux, “jamais” pris la mesure de son poste.

“L’absence de leadership de Donald Trump a coûté des vies”, devait déclarer la sénatrice de Californie, 55 ans, lors d’un discours très attendu de la part de celle qui pourrait devenir la première femme vice-présidente de l’histoire des Etats-Unis.

La convention démocrate, organisée cette année totalement en ligne en raison du Covid-19, est censée monter en puissance jusqu’au discours final jeudi de Joe Biden, 77 ans, qui affrontera Donald Trump le 3 novembre.

“J’ai espéré, pour le bien de notre pays, que Donald Trump puisse montrer l’envie de prendre son rôle au sérieux, qu’il puisse ressentir le poids de la fonction”, devait de son côté affirmer M. Obama, 59 ans, déjà jeune retraité de la politique.

“Les conséquences de cet échec sont graves: 170.000 Américains morts, des millions d’emplois perdus, nos pires instincts libérés”, devait-il ajouter, estimant que la démocratie américaine était en jeu.

La réplique de l’actuel président, fidèle à son style combatif, a immédiatement fusé.

“Quand j’entends cela et que je vois l’horreur qu’il nous a laissée, la stupidité des accords qu’il a conclus…”, a-t-il réagi. “Regardez comme il était mauvais, à quel point il fut un président inefficace”.

Kamala Harris prononcera son discours à Wilmington, la ville de M. Biden dans l’Etat du Delaware, devenue également celle du QG de sa campagne électorale.

Pour l’ex-procureure générale de Californie, choisie par M. Biden il y a huit jours, il s’agira d’une occasion unique de démontrer, devant des millions d’Américains derrière leurs écrans, qu’elle a la carrure pour le poste.

Le camp démocrate attend de cette fille d’un père jamaïcain et d’une mère indienne, illustrant le rêve américain, qu’elle rassemble les votants issus des minorités ethniques, une part de l’électorat qui avait cruellement fait défaut à Hillary Clinton en 2016.

L’ex-candidate malheureuse, qui a échoué il y a quatre ans à devenir la première présidente des Etats-Unis, prendra aussi la parole mercredi, à 75 jours du scrutin.

“Depuis quatre ans, les gens me disent +Je n’avais pas réalisé combien il était dangereux+ (…) ou pire +J’aurais dû voter”, devait-elle déclarer, appelant à la mobilisation pour éviter que les lendemains de l’élection ne soient, une nouvelle fois, ceux de la déception et des regrets.

Barack Obama sera le troisième ex-président à soutenir Joe Biden à la convention, après Bill Clinton et Jimmy Carter, toujours actif malgré ses 95 ans.

– Trump, discours “en direct” –

En face, Donald Trump continue à jouer l’effet de contraste avec celui qu’il surnomme “Sleepy Joe” en multipliant les déplacements, du Wisconsin à l’Arizona.

L’effacement de M. Biden, la rareté de ses sorties de son domicile et le fait qu’il n’organise pas de conférences de presse sont devenus l’un des principaux arguments des républicains pour tenter d’affaiblir ce grognard de la politique qui caracole en tête des sondages.

Cette dichotomie reflète le point de déchirement actuel de la société américaine.

Celle-ci est tiraillée entre l’appel du camp Trump à reprendre les activités dans un pays qui serait de nouveau en plein essor économique et de l’autre le camp démocrate qui décrit un exécutif dépassé par la crise sanitaire et dont la précipitation supposée aggraverait le chaos.

Familier des gaffes et suscitant des interrogations sur sa forme physique, M. Biden sera donc attendu au tournant pour son discours jeudi soir.

Juste avant lui s’exprimera Pete Buttigieg, un ex-candidat à la primaire démocrate et étoile montante incarnant la relève.

La convention nationale républicaine, très largement virtuelle et revue à la baisse, se tiendra elle la semaine prochaine, du 24 au 27 août.

M. Trump sera officiellement désigné candidat pour un second mandat.

Il prononcera son discours d’acceptation en direct depuis la Maison Blanche, un édifice fédéral. Ses adversaires lui reprochent de brouiller les lignes entre ce qui relève de sa fonction et ce qui s’inscrit dans sa campagne.

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