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Panorama des mouvements d’extrême droite en Europe

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Panorama des mouvements d’extrême droite en Europe

Panorama des principaux partis d’extrême droite dans l’Union européenne, après la percée historique, aux élections législatives allemandes, de l’AfD, qui s’est imposé comme la troisième force politique du pays.

Formation populiste antimigrants flirtant avec l’extrême droite, l’Alternative pour l’Allemagne a raflé 12,6% des suffrages. Le mouvement, qui peut espérer pas loin de 90 députés, est le premier parti de droite dure à faire son entrée au Bundestag depuis 1945.

– France

Après une campagne axée sur la sortie de l’euro, le rétablissement des frontières et l’immigration, la candidate du Front national, Marine Le Pen, s’est qualifiée pour le second tour de l’élection présidentielle en mai dernier, avec un score inédit pour le FN (7,6 millions de voix, 21,3%).

Elle a été ensuite battue par le centriste Emmanuel Macron, avec 33,9% des suffrages. Aux législatives qui ont suivi, le FN a échoué à constituer un groupe à l’Assemblée nationale, tout en y envoyant huit députés.

Fragilisée par des dissensions internes, Marine Le Pen a depuis entrepris une “refondation” du parti, dont son bras droit Florian Philippot vient de claquer la porte.

– Pays-Bas

Le Parti pour la liberté (PVV) anti-islam de Geert Wilders est devenu en mars dernier la deuxième force du Parlement néerlandais, derrière les Libéraux, avec 20 sièges sur 150.

Le mouvement créé en 2006 reste ostracisé par les autres formations politiques. Les négociations en vue de constituer un gouvernement de coalition sont toujours dans l’impasse.

– Bulgarie

Arrivés troisièmes aux législatives de mars 2017 au sein d’une coalition “Patriotes unis”, les nationalistes bulgares ont fait leur entrée en mai au gouvernement où ils ont obtenu deux postes de vice-Premier ministre, deux ministères, ainsi que plusieurs portefeuilles de vice-ministres. Hostiles à la minorité turque et Rom, aux immigrés et aux homosexuels, les “Patriotes unis” s’affichent toutefois pro-UE et pro-Otan.

– Autriche

Qualifié pour le second tour de l’élection présidentielle de décembre 2016, le candidat du FPÖ, Norbert Hofer, a échoué à devenir le premier président d’extrême droite d’un Etat de l’UE.

A quelques semaines des législatives anticipées du 15 octobre, le FPÖ (Parti de la liberté d’Autriche), qui compte actuellement 38 députés, est crédité de la deuxième ou de la troisième place dans les sondages. S’il a mis en veilleuse ses voix les plus eurosceptiques depuis le Brexit, le parti a renoué avec des slogans ouvertement xénophobes à l’approche du scrutin.

– Italie

La Ligue du Nord, vieux mouvement sécessionniste, s’est transformée en un parti anti-euro et anti-immigrés. Début décembre 2016, il a milité avec succès pour le “non” au référendum sur une révision de la Constitution, entrainant la chute du gouvernement de Matteo Renzi.

A la peine pour s’implanter dans le Sud, la Ligue du Nord a obtenu 18 sièges à la Chambre des députés lors des législatives de 2013.

– Slovaquie

Notre Slovaquie (LSNS), parti néo-nazi lancé en 2012, a tiré profit de la crainte des migrants pour faire en mars 2016 son entrée au Parlement, avec 14 sièges sur 150.

– Grèce

Aube dorée (AD) a conforté, à la faveur de la crise migratoire, sa place de troisième parti du pays, aux législatives de septembre 2015, avec 6,99% et 18 députés. Un élu a depuis fait défection.

AD rejette le qualificatif de néonazi et se veut “un mouvement nationaliste” défenseur de “la race blanche”. Tous ses chefs sont jugés depuis avril 2015 pour appartenance à une bande criminelle.

– Suède

Les Démocrates de Suède (SD) ont réalisé une percée historique en septembre 2014 en devenant la troisième force du pays (13% des voix). Ils comptent 48 sièges au Parlement sur 349.

Créé en 1998, ce parti nationaliste et anti-immigration, dont les racines puisent aux sources du mouvement néo-nazi, a pris ses distances avec les groupuscules racistes et violents, très actifs dans les années 1990.

– Belgique

Le Vlaams Belang (VB, Intérêt flamand), qui prône l’indépendance de la Flandre, occupe depuis juin 2014 trois des 150 sièges à la Chambre des représentants. En net recul, il a vu son électorat siphonné par le parti nationaliste Nouvelle alliance flamande (N-VA).

– Hongrie

Le Jobbik (Mouvement pour une meilleure Hongrie) est la deuxième force du Parlement avec 24 députés. Face à la ligne dure anti-immigration et autoritaire du Premier ministre conservateur Viktor Orban, le parti a remisé les slogans violemment racistes et antisémites de ses débuts pour se recentrer sur la corruption, la santé, l’éducation.

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