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Pompeo juge “productifs” ses pourparlers à Pyongyang sur la dénucléarisation

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Pompeo juge “productifs” ses pourparlers à Pyongyang sur la dénucléarisation

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a jugé samedi “très productifs” deux jours de pourparlers qu’il a eus à Pyongyang pour mettre en place un plan concret de dénucléarisation.

Le secrétaire d’Etat américain a eu depuis vendredi plus de huit heures de pourparlers avec Kim Yong Chol, le bras droit du numéro un nord-coréen Kim Jong Un, dans une élégante villa de Pyongyang.

Parlant à des journalistes avant son départ pour Tokyo, M. Pompeo a qualifié les pourparlers de “productifs”, sans fournir de précisions quant à savoir comment la Corée du Nord entendait honorer ses engagements sur la dénucléarisation de la péninsule en échange de garanties de sécurité.

“Ce sont des questions complexes mais nous avons réalisé des progrès sur presque toutes les questions centrales, sur certaines beaucoup de progrès, sur d’autres il y a encore du travail à faire”, a-t-il dit.

A Tokyo, il devait informer ses homologues japonais et sud-coréen de l’avancée des pourparlers.

L’objectif de cette rencontre à Pyongyang était de développer une feuille de route détaillée vers la “dénucléarisation complète” de la péninsule coréenne, comme convenu lors de la rencontre historique de Singapour, le 12 juin dernier, entre le président américain Donald Trump et Kim Jong Un.

“Nous avons parlé de ce que les Nord-Coréens continuent de faire et comment nous pouvons parvenir à ce sur quoi M. Kim et le président Trump se sont mis d’accord, à savoir la dénucléarition complète de la Corée du Nord”, a-t-il dit.

“Personne ne s’est écarté (de cet objectif), cela reste leur engagement. Le président Kim est toujours convaincu, j’ai parlé avec le président Trump ce matin. Je sais que mon homologue a aussi parlé avec le président Kim pendant les négoications. Nous avons des négociations productives, vasées sur la bonne foi”, a-t-il dit.

M. Pompeo a mentionné que des responsables des deux parties se rencontreraient dans un groupe de travail le 12 juillet pour parler du rapatriement de dépouilles de soldats américains tués pendant la guerre de Corée (1950-53).

Il a mentionné que des progrès avaient été faits sur les “modalités” de la destruction par la Corée du Nord d’un site de missiles.

Samedi matin, M. Pompeo avait quitté la résidence pour se rendre dans un lieu où il a pu passer un appel sécurisé à Donald Trump, loin d’une potentielle surveillance nord-coréenne, avant de reprendre vers 09h00 (00h00 GMT) les pourparlers qui ont duré six heures, incluant un déjeuner de travail.

Dans la soirée de vendredi, accompagné de hauts fonctionnaires du département d’État et de la CIA, il avait échangé pendant plusieurs heures avec ses hôtes nord-coréens, avant d’avoir un dîner de travail avec Kim Yong Chol.

– “Plaisanteries” et “civilités” –

Il s’agissait de la troisième visite en Corée du Nord du responsable américain.

M. Pompeo a commencé ses démarches diplomatiques en Corée du Nord alors qu’il était directeur de la CIA. Nommé secrétaire d’Etat, il est resté l’interlocuteur clé des négociations.

Depuis le sommet du 12 juin, Donald Trump s’est montré optimiste sur les chances de paix dans la péninsule divisée depuis la guerre de Corée, estimant que la menace d’une guerre nucléaire était écartée.

Washington espère que le processus de dénucléarisation sera enclenché dans l’année. Mais beaucoup d’experts et de détracteurs du président Trump considèrent que la promesse faite par le dirigeant nord-coréen lors du sommet n’est pas crédible et relèvent que le processus, même s’il débute, pourrait prendre des années.

Le communiqué signé par MM. Kim et Trump à l’issue de leur sommet comportait peu de détails. M. Kim réaffirmait dans ce document “son engagement ferme et inébranlable envers la dénucléarisation complète de la péninsule coréenne”.

Une formulation vague qui a déçu les attentes d’experts, d’autant qu’elle ne fait pas mention de la nécessité que ce processus soit aussi “vérifiable et irréversible”, comme le réclamaient les Etats-Unis.

Le secrétaire d’Etat est chargé de négocier un projet qui, espère Washington, verrait M. Kim déclarer clairement l’étendue et la nature de ses programmes nucléaire et balistique et accepter un calendrier pour le démantèlement de son arsenal.

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