Des accords bilatéraux doivent également être conclus durant la visite, une première pour un chef de la diplomatie israélienne à Bahreïn.
Quelques heures après l’arrivée de M. Lapid dans la capitale Manama, un Airbus A320 de la compagnie nationale Gulf Air a atterri à Tel-Aviv en provenance de Bahreïn, inaugurant la toute première liaison aérienne commerciale entre les deux pays.
“Je suis très fier de représenter Israël lors de la première visite officielle et historique au royaume (de Bahreïn)”, a tweeté M. Lapid en arabe et en hébreu après son arrivée à l’aéroport de Manama où il a été accueilli par son homologue bahreïni Abdellatif al-Zayani.
Une conférence de presse conjointe est prévue plus tard dans la journée.
Des manifestants ont brûlé des pneus en périphérie de la capitale Manama pour protester contre cette visite, une large partie de la société bahreïnie s’opposant à la normalisation avec Israël, en soutien à la cause palestinienne. Le hashtag en arabe “Bahreïn contre le sionisme” est populaire sur les réseaux sociaux.
– “Provocation” –
Les Bahreïnis refusent que “leur terre soit souillée par les gangsters sionistes”, a tweeté Ibrahim Sharif, militant des droits humains. Et le parti d’opposition chiite Al-Wefaq voit cette visite comme une “provocation contre le peuple bahreïni qui tient à la cause palestinienne”.
La route menant vers l’aéroport a été placée sous haute surveillance, avec aucun drapeau israélien hissé pour l’occasion.
Les Palestiniens ont dénoncé un “coup de poignard dans le dos” et accusé les Emirats et Bahreïn d’avoir trahi le “consensus arabe” faisant du règlement du conflit israélo-palestinien la condition sine qua non à la normalisation des relations avec l’Etat hébreu.
Les accords dits d’Abraham ont été promus par la précédente administration américaine de Donald Trump, en échange de diverses concessions économiques ou politiques au bénéfice des pays arabes concernés.
Cette campagne diplomatique a également abouti à des accords similaires avec le Maroc et le Soudan.
Le 29 juin, Yaïr Lapid avait inauguré aux Emirats la première ambassade d’Israël dans le Golfe, lors d’une visite officielle inédite puis il s’était rendu au Maroc le 11 août pour y signer des accords de coopération.
Ryad avait démenti des informations de la presse israélienne sur une rencontre entre l’ancien Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le prince héritier saoudien Mohammed ben Salmane.