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Québec : Radié 2 ans pour avoir eu des relations sexuelles avec des patientes

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Québec : Radié 2 ans pour avoir eu des relations sexuelles avec des patientes

Agence QMI – Le Collège des médecins a radié un médecin de famille de 66 ans pour deux ans pour avoir entretenu des relations amoureuses avec trois patientes atteintes de problèmes de santé mentale, entre 2009 et 2012.

Lors de l’audience, en juin 2015, le Dr Pierre Paradis avait plaidé coupable d’avoir eu des relations intimes et sexuelles avec trois femmes, qu’il avait connues à sa clinique de Mont-Laurier. La radiation temporaire de deux ans constitue la recommandation du syndic du Collège des médecins (CMQ).

Dénoncé par un ex-conjoint

«L’intimé n’est pas crédible et sans qualifier son comportement de celui d’un prédateur, il est facile de croire qu’il se servait de sa profession pour rencontrer ses victimes qui bien entendu ne se considéraient pas ainsi», a écrit le conseil de discipline du CMQ dans sa décision. C’est l’ex-conjoint de l’une des patientes qui a porté plainte au CMQ, en 2014. La troisième relation amoureuse a duré neuf mois, d’avril à décembre 2012, tout juste après que la patiente eut quitté son mari. En menant son enquête, le syndic du CMQ, Dr Michel Bichai, a constaté que le Dr Paradis avait eu d’autres relations avec deux autres patientes (dont on ne peut révéler les identités).

«Je ne me suis jamais vu comme un abuseur, comme quelqu’un qui a mal agi, avait plaidé Dr Paradis. Je n’ai pas l’impression d’avoir causé du tort, c’étaient des sentiments partagés. Je me sens «cheap», j’aimerais mieux que ce ne soit jamais arrivé.» Selon le Conseil de discipline, le Dr Paradis a fait «de l’aveuglement volontaire» pour se conforter dans des situations qu’il savait inadmissibles.

Dépressions

«Toutes ces patientes souffraient étrangement de problèmes de dépression ou de maladie mentale qui nécessitaient une médication pour calmer leur détresse», a souligné le Conseil. Par ailleurs, le Conseil ne s’est pas dit rassuré quant au risque de récidive du Dr Paradis, et a aussi rappelé qu’il y a «tolérance zéro» pour les infractions d’ordre sexuel, qui ébranle la confiance du public. Le Dr Paradis pratique depuis 37 ans et n’avait aucun antécédent disciplinaire.