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Réclamé par la justice équatorienne, l’ex-président Rafael Correa a demandé l’asile en Belgique

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Réclamé par la justice équatorienne, l’ex-président Rafael Correa a demandé l’asile en Belgique

Accusé d’être impliqué dans l’enlèvement d’un opposant, Rafael Correa a demandé pendant l’été l’asile en Belgique, selon des informations de l’AFP. L’ancien président équatorien taxe les autorités de son pays de “persécution politique” à son égard.

L’ancien président équatorien Rafael Correa, réclamé par la justice de son pays pour son implication présumée dans l’enlèvement d’un opposant en 2012, a déposé cet été une demande d’asile en Belgique où il réside avec sa famille depuis 2017, a appris l’AFP, jeudi 8 novembre, de deux sources proches du dossier.

Rafael Correa a fait sa demande en juin, avant même l’officialisation le mois suivant du mandat d’arrêt international émis à son encontre à Quito, a appris l’AFP, une information que l’intéressé n’a pas voulu confirmer.

Selon une source proche du dossier à Bruxelles, la demande d’asile a été déposée le 25 juin et est examinée depuis août par le Commissariat général aux réfugiés et aux apatrides (CGRA).

Une autre source a confirmé que la requête était étudiée dans cette instance, devant laquelle Rafael Correa a été auditionné à la fin de l’été pour défendre sa demande.

Joint par l’AFP, Damien Dermaux, porte-parole du CGRA, a refusé de confirmer. “Le traitement au CGRA d’un dossier prend en moyenne trois mois. Il y a des dossiers qui peuvent prendre plus de temps”, a-t-il simplement indiqué.

“Persécution politique”

Rafael Correa, 55 ans, s’est installé en juillet 2017 en Belgique, le pays d’origine de son épouse, où il a lui-même étudié. Sommé mercredi par la justice équatorienne de rentrer dans son pays, il a dénoncé, jeudi, auprès de l’AFP, une “persécution politique” de la part du pouvoir actuel.

“C’est de la persécution politique. (…) Comme ils ne peuvent pas nous battre dans les urnes, ils cherchent toutes ces excuses extrêmement graves”, a soutenu Rafael Correa.

L’ancien président de l’Équateur (2007-2017) a annoncé son intention de saisir “les tribunaux internationaux” pour se défendre. “Nous avons beaucoup de preuves” pour justifier des poursuites pour “persécution politique”, a-t-il affirmé.

La convocation dont il fait l’objet a été annoncée par une juge de la Cour suprême équatorienne, Daniella Camacho. Elle concerne également deux anciens policiers, actuellement détenus en Équateur, et l’ancien chef des services de renseignement Pablo Romero, qui se trouve en Espagne.

Correa ne peut être jugé par contumace

Rafael Correa est accusé d’avoir ordonné l’enlèvement à Bogota de l’ex-député équatorien Fernando Balda en 2012. Alors réfugié en Colombie et se disant victime de persécution politique, Fernando Balda avait été contraint par plusieurs personnes de monter dans une voiture pour être ramené de force en Équateur. Mais il avait été rapidement libéré par la police colombienne, qui avait intercepté le véhicule.

L’ex-président équatorien se dit innocent et a dénoncé une “farce”, en accusant son successeur et ancien allié Lenin Moreno d’être derrière ce “complot”.

Rafael Correa ne peut être jugé que s’il se rend devant un tribunal équatorien, la loi empêchant qu’il soit jugé par contumace. Les faits qui lui sont reprochés sont passibles d’une peine allant jusqu’à sept ans de prison.

Selon lui, l’alerte internationale demandée par Quito à Interpol pour le faire arrêter n’a pas été acceptée. Cette “notice rouge” a “évidemment” été rejetée par l’organisation internationale de police criminelle basée à Lyon (France), a-t-il assuré.

Avec AFP

Première publication : 08/11/2018

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