Assassinat méticuleusement préparé? Ou déchaînement de violence incontrôlé? Après plus d'une semaine de débats, la cour d'assises du Bas-Rhin rend mardi son verdict à l'encontre de Jean-Marc Reiser, qui a reconnu avoir tué et démembré l'étudiante strasbourgeoise Sophie Le Tan mais nie farouchement toute préméditation.
"Je souhaite que vous puissiez juger sereinement, que ce soit un verdict équitable, juste, non pas une exécution sommaire", a déclaré l'homme de 61 ans, dans une dernière longue prise de parole avant que les jurés ne partent délibérer.
"Dans cette fureur que je ne m'explique toujours pas aujourd'hui, il n'y avait rien de prémédité. Je n'en voulais pas particulièrement à Sophie Le Tan, je n'avais rien contre elle", a-t-il poursuivi. Il s'est plaint de nouveau d'être présenté "comme un monstre" dans une "espèce de lynchage médiatique".
Puis s'adressant à la famille de Sophie Le Tan, mais en gardant la tête baissée, Jean-Marc Reiser a dit faire "face à leur immense douleur" et comprendre qu'ils ne puissent pas lui pardonner: "Je suis coupable de la mort de leur fille même si je ne l'ai pas voulue. Cela me hantera le restant de mes jours".
Jeudi, la réclusion criminelle à perpétuité avec 22 ans de sûreté, la peine maximale, a été requise à son encontre.
- "Hasard regrettable" -
Les six jurés (quatre hommes et deux femmes) et les trois juges doivent désormais répondre à deux questions : Jean-Marc Reiser a-t-il volontairement tué Sophie Le Tan, dont le squelette incomplet n'a été retrouvé qu'en octobre 2019, plus d'un an après sa disparition?
Et ...