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Revigoré, Trump vante au Congrès ses promesses “tenues”

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Revigoré, Trump vante au Congrès ses promesses “tenues”

Donald Trump devait vanter mardi soir ses promesses “tenues” devant le Congrès américain au grand complet lors d’un discours qui se veut “très très positif” à neuf mois de l’élection présidentielle.

“Contrairement à tant d’autres avant moi, je tiens mes promesses”, devait-il déclarer, selon des extraits de son discours sur l’état de l’Union diffusés à l’avance par la Maison Blanche.

“En trois années à peine, nous avons fait voler en éclats la mentalité du déclin américain”, devait-il ajouter, tout en réaffirmant sa volonté “de mettre fin aux guerres de l’Amérique au Moyen-Orient”.

Le président des Etats-Unis traverse incontestablement une bonne période: son acquittement quasi-certain mercredi par le Sénat marquera l’épilogue d’une procédure de destitution de cinq mois qui n’a pas fait vaciller une base électorale toujours fidèle.

Mieux, selon le dernier sondage de l’institut Gallup, rendu public à quelques heures de son discours annuel, le milliardaire républicain enregistre 49% d’opinions favorables, son score le plus élevé depuis son installation dans le Bureau ovale en janvier 2017.

Cerise sur le gâteau: les primaires de ses adversaires démocrates pour lui désigner un adversaire ont débuté lundi dans l’Iowa par un retentissant fiasco qui lui permet de rester sous la lumière des projecteurs, la position qu’il préfère.

En vue du scrutin de novembre auquel il brigue un second mandat, les indicateurs économiques au beau fixe devraient être mis en exergue dans son discours.

A partir de 21H00 (02H00 GMT mercredi), dans cette même Chambre des représentants qui l’a mis en accusation pour “abus de pouvoir” et “entrave à la bonne marche du Congrès”, il insistera sur le “grand retour de l’Amérique”.

Il devrait à cette occasion, selon la Maison Blanche, revenir sur le “boom des cols bleus”, vanter les récents accords commerciaux avec la Chine, le Canada et le Mexique et défendre son bilan en matière migratoire.

Evoquera-t-il l'”impeachment”, au risque de souffler sur les braises de la discorde?

“J’ai lu le discours et le mot destitution n’est pas dedans”, a déclaré un porte-parole présidentiel, Hogan Gidley. “Mais comme il aime le dire: nous verrons…”, a-t-il ajouté, reprenant l’une des expressions préférées du magnat de l’immobilier.

Pour le sénateur républicain Roy Blunt, le tempétueux président serait bien avisé de tourner la page. “C’est une occasion pour aller de l’avant”, a-t-il plaidé.

En 1999, le président démocrate Bill Clinton, jugé au Sénat pour avoir menti sur sa liaison avec la stagiaire Monica Lewinsky, avait fait profil bas dans son discours sur l’état de l’Union.

– “Démocrates-qui-ne-font-rien” –

Les démocrates réclament la destitution du 45e président des Etats-Unis pour avoir essayé de forcer l’Ukraine à “salir” son possible adversaire à la présidentielle Joe Biden, notamment en gelant une aide militaire cruciale pour ce pays en guerre.

Mis en accusation mi-décembre par la Chambre des représentants, dominée par les démocrates, Donald Trump sait pouvoir compter mercredi sur le soutien de la quasi-totalité des 53 sénateurs républicains. Or la Constitution impose une majorité des deux tiers (67 sénateurs sur 100) pour le déclarer coupable.

Depuis que le scandale a éclaté, l’hôte de la Maison Blanche se dit victime d’un coup monté orchestré par ses adversaires qui n’auraient pas digéré sa victoire-surprise de 2016. Lundi encore, il a dénoncé sur Twitter une “mascarade” ourdie par “les démocrates-qui-ne-font-rien”.

Les élus de l’opposition manifesteront-ils leur désaccord? L’an dernier, leur chef à la Chambre, Nancy Pelosi, avait surjoué ses applaudissements pour marquer sa différence.

Alexandria Ocasio-Cortez, benjamine du Congrès et figure montante de la gauche démocrate, fait partie des élus qui boycotteront cette année le discours présidentiel. Elle a dit refuser de “légitimer” l’attitude d’un président qui ne respecte selon elle ni les lois ni la Constitution.

Les sénateurs ont eux défilé toute la journée dans leur hémicycle, non loin de là, pour expliquer leur prochain vote lors du verdict du procès en destitution.

“Les pères fondateurs ont donné à notre pays un outil puissant pour se prononcer sur la personnalité ou les politiques d’un président, ils ont appelé cela l’élection”, a ironisé Mitch McConnell, chef de la majorité républicaine.

“Les républicains du Sénat cachent la vérité, ils ont peur de la vérité”, a tonné de son côté Chuck Schumer, chef de la minorité démocrate, tandis que ses collègues dénonçaient un président qui a “mis son intérêt avant celui du pays”.

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