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Rohingyas: Boris Johnson en Birmanie pour “une enquête indépendante”

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Rohingyas: Boris Johnson en Birmanie pour “une enquête indépendante”

Le chef de la diplomatie britannique Boris Jonhson a appelé dimanche à une “enquête indépendante” concernant la crise des musulmans rohingyas, après une rencontre en Birmanie avec son homologue Aung San Suu Kyi.

Boris Johnson, qui s’est ensuite rendu dans la région des troubles, affirme avoir mentionné devant la Prix Nobel de la paix “l’importance d’une enquête complète et indépendante concernant les violences en Etat Rakhine”.

L’armée birmane est accusée par l’ONU d’un nettoyage ethnique dans l’ouest du pays, d’où près de 700.000 Rohingyas ont fui vers le Bangladesh voisin depuis août 2017.

Les deux ministres “ont parlé avec franchise et amitié des derniers développements en Etat Rakhine, y compris du retour des réfugiés”, a assuré de son côté la diplomatie birmane dans un communiqué publié sur Facebook.

Boris Jonhson s’est rendu samedi au Bangladesh, où il a rencontré des réfugiés rohingyas et visité un camp abritant 500.000 d’entre eux afin “d’en apprendre plus sur les persécutions qu’ils ont endurées”, a souligné la diplomatie britannique dans un communiqué.

“Il est vital que les réfugiés rohingyas soient autorisés à rentrer dans leurs maisons en Etat Rakhine sur la base du volontariat, en toute sécurité et avec dignité”, a déclaré Boris Johnson au Bangladesh samedi.

Après sa visite express en Etat Rakhine, Boris Jonhson a poursuivi sa tournée asiatique en Thaïlande voisine.

Cette visite intervient dans un contexte de défiance de la Birmanie vis-à-vis de la communauté internationale, qu’elle juge pro-rohingya.

Deux journalistes birmans de Reuters sont derrière les barreaux depuis deux mois pour avoir enquêté sur le massacre de dix Rohingyas par l’armée et des villageois bouddhistes. Ils risquent jusqu’à 14 ans de prison.

L’armée a reconnu que des soldats et des villageois bouddhistes ont tué de sang-froid des captifs rohingyas, un premier aveu public de violation des droits de l’Homme après des mois de dénégations, qui reste cependant limité.

Et l’accès libre à la zone reste interdit aux journalistes, rendant très difficiles les vérifications des accusations de meurtres, viols et tortures.

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