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Rohingyas: Washington sanctionne un chef militaire birman

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Rohingyas: Washington sanctionne un chef militaire birman

Les Etats-Unis ont imposé jeudi des sanctions contre le chef militaire birman Maung Maung Soe pour de graves violations des droits de l’homme contre la minorité musulmane des Rohingyas dans l’ouest du pays.

L’ancien chef du commandement ouest de l’armée birmane a “supervisé les opérations militaires (…) responsables de violations généralisées des droits de l’homme contre les civils rohingyas”, selon un communiqué du Trésor et du département d’Etat, annonçant également des sanctions contre des personnalités de plusieurs autres pays, dont l’ancien président gambien Yahya Jammeh.

Le gouvernement américain “a étudié des preuves crédibles sur les activités de Maung Maung Soe, dont des allégations visant les forces de sécurité birmanes d’exécutions extrajudiciaires, violences sexuelles et arrestations arbitraires ainsi que des incendies généralisés de villages”, ajoute le texte.

Les autorités birmanes ont toujours démenti avoir commis des atrocités dans le nord de l’Etat Rakhine, où vivent les Rohingyas, affirmant que l’armée n’avait fait que répondre à des attaques de rebelles musulmans contre des postes de police le 25 août, qui ont fait une douzaine de morts parmi les policiers.

Selon Médecins sans frontières (MSF), au moins 6.700 Rohingyas ont été tués entre fin août et fin septembre au cours de la répression et plus de 655.000 membres de cette minorité musulmane se sont réfugiés dans le sud-est du Bangladesh.

Les sanctions s’inscrivent dans le cadre de la loi “Global Magnitski Act” qui vise des personnes responsables de graves infractions aux droits de l’homme dans le monde entier.

Elles gèlent leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis et interdisent à tout ressortissant américain de faire des affaires avec ces individus.

Yahyah Jammeh, un ancien militaire, a dirigé d’une main de fer la Gambie de 1994 à janvier 2017. Il vit aujourd’hui en exil en Guinée équatoriale. Il a “une longue histoire de violations sérieuses des droits de l’homme et de corruption”.

Les sanctions visent également Yankuba Badjie, ancien chef de la défunte Agence nationale du renseignement (NIA), l’instrument de répression du régime de M. Jammeh, et Gulnara Karimova, la fille de l’ancien président ouzbek Islam Karimov.

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