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Ryder Cup 2018: Thomas Levet aimerait “donner un coup de main” à l’équipe européenne

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Ryder Cup 2018: Thomas Levet aimerait “donner un coup de main” à l’équipe européenne

Le Français Thomas Levet, vainqueur de la Ryder Cup en 2004, aimerait “donner un coup de main” à l’équipe européenne en 2018 lors de l’édition organisée au Golf national, explique-t-il jeudi à l’AFP à un an de l’échéance.

Q: En tant que joueur, comment aborde-t-on la Ryder Cup?

R: “C’est un aboutissement dans une carrière. On attend ça pendant des mois, une fois qu’on est sélectionné, on essaie de se préparer au mieux. C’est une compétition où le niveau est tellement élevé qu’on n’a pas le droit de se rater. On veut montrer ce qu’on vaut à tout le monde. Cela met une pression énorme sur les joueurs et, ce qui est fabuleux, c’est qu’on est poussé au maximum de ses possibilités. L’évènement incite les joueurs à évoluer à un niveau supérieur à ce qu’ils montrent d’habitude sur le circuit. A tel point que, parfois, certains s’effondrent subitement sous la pression”.

Q: Justement en quoi l’ambiance est-elle particulière?

R: “Le premier coup de la Ryder Cup c’est vraiment quelque chose de spécial. Au départ du trou N.1, c’est une cocotte minute, tout le monde est prêt à exploser. Les fans ont attendu ce moment depuis deux ans. C’est une compétition où les spectateurs hurlent votre nom ou des noms d’oiseaux aussi de temps en temps. En 2004, il m’est arrivé de ne plus entendre leurs voix, et de simplement ressentir les vibrations. Pour aller d’un trou à l’autre, on traverse une foule immense. Cela part dans tous les sens, une ambiance très chaude, qui ressemble à celle d’un stade, et ce, même pendant les entraînements. A chaque fois que je rentrais un putt, j’avais l’impression de marquer un but. C’est un des seuls tournois de golf au monde où les spectateurs prennent parti. Cela fait le charme de la Ryder Cup, le public met beaucoup de pression sur les joueurs de l’équipe visiteuse en les confrontant à une ambiance hostile à laquelle ils ne sont pas habitués. On peut être déstabilisé quand 15 personnes seulement vous crient dessus durant deux minutes, et avoir beaucoup de mal à se concentrer. C’est un peu comme un lancer-franc au basket. Mais au fond ça reste gentil, il n’y rien de vraiment grossier”.

Q: Le grand public en France a-t-il saisi l’importance de la Ryder Cup organisée l’année prochaine à Saint-Quentin-en-Yvelines?

R: “Pas encore même si je trouve que de plus en plus de gens en ont entendu parler et commencent à s’interroger. Les Britanniques et les Américains, eux, ne vont pas se gêner pour nous montrer ce que c’est la Ryder Cup, parce qu’ils vont se déplacer en nombre. Paris, c’est une ville magique. Et ils vont en profiter pour faire du tourisme dans d’autres régions de France”.

Q: Avez-vous évoqué un possible rôle de vice-capitaine avec Thomas Björn, le capitaine de l’équipe européenne?

R: “On en a parlé un tout petit peu, mais il a tellement de travail actuellement que rien n’est décidé. On verra cela dans les mois qui viennent. J’aimerais donner un coup de main, surtout s’il n’y a pas de joueurs français, même si cela serait normal qu’il y en ait un. C’est important d’avoir un Français dans le staff, pour le public et les médias locaux, et comme cela il n’y aurait pas d’intermédiaire pour répondre plus rapidement à certains besoins des joueurs”.

Propos recueillis par SEPTIME MEUNIER

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