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Saïd Bogota jugé pour tentative d’assassinat : son handicap défendu par ses proches

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Saïd Bogota jugé pour tentative d’assassinat : son handicap défendu par ses proches

Un expert en psychiatrie, qui a évalué Saïd Bogotà, est allé dans le même sens : “Il a souffert d’un sentiment de rejet du fait de son handicap. Cela a beaucoup imprégné sa vie et ça a généré une forme de résignation et une blessure narcissique, a-t-il commencé. Sa célébrité vient renverser ce système. Il passe de l’ombre à la lumière, il est admiré. Lui-même dit qu’il n’est pas totalement dupe de ça, mais il n’y est pas insensible.

Le praticien a également évoqué l’ex-petite amie de Saïd, Jessica, au coeur de l’affaire malgré elle. “Cette relation amoureuse, il l’a après des années de désert affectif. Quand elle s’éloigne, voire se moque de lui, il parle de trahison. Ça le renvoie a tout ce qu’il a vécu antérieurement. Cela provoque de la colère, de la rancoeur, de la rage, avec une dimension passionnelle.” Elle a pris forme le 14 décembre 2018 à Ivry-sur-Seine, jour où les faits ont été commis.

Torturée et brûlée, la victime a échappé au pire

Avec deux autres hommes aujourd’hui âgés de 21 ans et la complicité d’un quatrième accusé mineur au moment des faits, Saïd Bogota est accusé d’avoir enlevé, séquestré et tenté d’assassiner un adolescent de 17 ans, nouveau petit ami de l’ex de Saïd Bogota, Jessica. Les accusés auraient emmené leur victime dans une cave d’immeuble de Saint-Chéron.

Le jeune homme, selon son récit, avait été torturé à coups de poing et jets de gaz et acide chlorhydrique, puis emmené dans un champ à près de 2 kilomètres de là. Saïd Bogota avait prolongé le calvaire du kidnappé en le frappant avec une clé à molette. L’ado de 17 ans avait également reçu deux tirs de flashball dans la tête à bout portant. Ses agresseurs ont ensuite mis le feu à ses vêtements après l’avoir aspergé d’essence. La victime a échappé à la mort en se déshabillant, et s’était réfugié dans un pavillon.

Lui aussi s’est exprimé à la barre et a raconté les faits en détails. Il a ajouté : “J’ai été suivi par un psychiatre pendant un an et demi. J’ai passé une semaine avec lui avant de venir ici. Il m’a donné un traitement. Ça fait un peu de bien.

Saïd Bogota et les autres prévenus restent présumés innocents jusqu’à la clôture du dossier.