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Saint-Denis: opération “lycée désert” après les violences à répétition dans un établissement

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Saint-Denis: opération “lycée désert” après les violences à répétition dans un établissement

Ils expriment leur ras-le-bol. Ce lundi, les représentants des parents d’élèves du lycée Paul Éluard à Saint-Denis ont appelé l’ensemble des parents à ne pas envoyer leurs enfants en cours pour protester contre les actes de violence récurrents qui se déroulent aux abords de l’établissement mais également pour dénoncer l’inertie des pouvoirs publics. Une mobilisation baptisée “lycée désert”.

Et le mouvement semble avoir été particulièrement suivi. Ce lundi matin, seuls 30% des 1580 élèves se sont présentés en cours. Car les parents craignent de plus en plus pour la sécurité de leurs enfants. Depuis le début de l’année, le lycée a dû gérer des intrusions répétées de jeunes extérieurs à l’établissement et munis d’armes blanches. La semaine dernière, deux étudiants ont été blessés alors qu’ils étaient en cours. Ces derniers ont reçu un pavé jeté à travers la fenêtre de leur classe.

“On était en cours. D’un coup, on a ressenti une grande explosion dans la classe. On pensait que c’était les lumières de la classe qui avait explosé et en fait pas du tout. On a reçu un gros parpaing dans la salle. Sous le choc, on a tous commencé à crier et à se mettre par terre. Il y a trois semaines, il y a aussi eu une intrusion de gens de l’extérieur qui étaient armés de marteaux et de couteaux et qui s’en sont pris à quelques élèves du lycée donc heureusement qu’il y a eu quelques personnes pour séparer la bagarre parce que ça aurait pu être plus grave. […] On ne se sent pas en sécurité et ça fait peur”, raconte une élève de l’établissement.

Des annonces insuffisantes pour les parents d’élèves

Face à ce climat d’insécurité, plusieurs mesures ont été prises. La présidente de la région Ile-de-France, Valérie Pécresse, s’est rendue sur place il y a deux semaines pour annoncer le réhaussement des grilles du lycée ainsi que la présence temporaire d’un agent de police à la sortie des cours. De son côté, le rectorat a indiqué qu’il allait recruter un agent de prévention et sécurité pour faire le lien entre l’extérieur et l’intérieur car pour le rectorat, ces violences sont avant tout la conséquence de rivalité entre bandes.

Mais ces annonces n’ont pas empêché la mobilisation des parents d’élèves qui se sont rassemblés une nouvelle fois ce lundi soir: “Cette violence-là n’est pas acceptable. On en a ras-le-bol. Aujourd’hui, nous avons lancé cette action ‘lycée désert’ pour protester contre ce qui se passe et contre l’inertie des pouvoir publics. On se rend compte qu’en dépit des différents travaux de sécurisation qu’il va y avoir, ça ne suffit pas parce que la violence n’est pas quelque chose qui est propre au lycée. Elle n’est pas à l’intérieur du lycée”, explique Malika Chemmah, représentance FCPE au lycée Paul Éluard.

Pour résoudre ces problèmes de sécurité, certains élus appellent à plus de concertation entre les l’ensemble des acteurs concernés: “Il faut qu’il y ait une relation entre les parents d’élèves, les élèves et l’administration. Mais tout au long de l’année. Ils peuvent se retrouver pour faire un point sur ce qui va et ce qui ne va pas et déterminer les solutions”, indique Farid Aïd, élu du département.

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