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Scandale We Events : Gims, Sarah Fraisou… choqués par une affaire de racisme

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Scandale We Events : Gims, Sarah Fraisou… choqués par une affaire de racisme

Il y a quelques jours, Wesley Nakache et sa femme recevaient le soutien de nombreuses stars de télé-réalité et influenceurs après l’annonce de la mort de leur bébé, décédé un mois avant sa naissance. Une semaine plus tard, le PDG de We Events, agence de marketing digital qui représente notamment plus de 200 influenceurs et influenceuses, est au coeur d’une sombre affaire : il y a quelques années, entre 2012 et 2014, il a tenu des propos racistes sur Instagram, sur un ancien compte dont la teneur a refait surface il y a quelques heures sur Twitter. Au coeur de la tourmente, l’homme d’affaires a dû céder sa place et voit nombre de ses clients célèbres rompre leur contrat.

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Un compte piraté, première ligne de défense

Voyant l’ampleur qu’a commencé à prendre le phénomène sur les réseaux sociaux, Wesley Nakache s’est tout d’abord dit que la meilleure défense était l’attaque. Il a donc pris la parole sur Snapchat afin de déclarer, dans des messages éphémères qui ont été captés par certains utilisateurs, que son compte a été piraté. “C’est un ancien compte Instagram qui a été piraté et qui a repris des photos de mon Skyblog qui s’est fait passer pour moi avec des idées politiques qui ne sont pas du tout les miennes. Merci de comprendre que mon compte Instagram a été certifié. C’est facile de reposter des photos trouvées sur Google. Pour la personne se faisant passer pour moi, sachez qu’Instagram va supprimer ce compte car c’est très grave de se faire passer pour moi“, clamait-il au départ.

L’heure du mea culpa : “la honte m’accable”

Finalement, vendredi 19 juin, Wesley Nakache a fait ses excuses en story Instagram et a informé qu’il se mettait en retrait de ses activités. Une décision certainement prise après les vives réactions apparues sur les réseaux sociaux. “Chers amis, ces publications sont en totale opposition avec les valeurs que j’ai toujours défendues. Elle sont contraires à nos engagements. Je les regrette et les condamne fermement. Même si elles sont très anciennes et ont été tenues hors de mon cadre professionnel, j’ai choisi, pour protéger les équipes de ma société, de me mettre en retrait. Je souhaite, par là, garantir à ma talentueuse équipe que j’aime tant qu’elle ne soit pas la victime collatérale de ces propos isolés et inappropriés dont je porte seul l’entière responsabilité. Je comprends que ces propos aient choqué. Je suis meurtri d’avoir blessé ceux que j’aime tant. La honte m’accable. J’ai dit quelque chose d’aussi choquant qu’inacceptable et je m’en excuse. J’ai bien écouté ce qui m’a été répondu par chacun de ceux qui ont exprimé leur colère et je comprends complètement votre réaction. Elle est légitime. Je ferai en sorte de me souvenir de ce que cette erreur m’a appris pour que cela ne se reproduise jamais. Je m’en excuse sincèrement et je tiens à présenter mes sincères excuses à tous ceux que j’ai blessés“, a-t-il écrit, mot pour mot.

Ruptures de contrats en cascade et désolidarisation

Après cet aveu et ces excuses, ils ont été nombreux à décider de quitter l’agence, avec effet immédiat. C’est le cas par exemple d’Anaïs Camizuli, gagnante de Secret Story en 2013, qui s’est exprimée sur Instagram. “Après avoir vu de mes propres yeux les publications et les propos inadmissibles qui vont totalement à l’encontre de mes principes et de mes valeurs, je ne peux vous cacher que j’ai eu un entretien téléphonique avec les personnes concernées et j’ai pris la décision de quitter l’agence We Events car je ne peux aucunement cautionner ni même participer à ce qui est en train de se passer“, expose-t-elle.

Elle a aussi expliqué en story, après avoir reçu des centaines d’insultes et de menaces pour ne pas avoir pris position tout de suite, que désormais elle travaillerait de façon indépendante en tant qu’influenceuse. “Ce n’est pas parce que je ne me suis pas exprimée que je cautionne les propos qui ont été tenus par Wesley. C’est mon agent, on se connaît depuis six ans maintenant et jamais je n’aurais cru un jour entendre ou lire de tels propos venant de lui. Ce sont des propos graves même s’ils ont été tenus il y a cinq, dix ou vingt ans, je ne pourrais jamais m’en porter solidaire ! Je suis moi-même femme musulmane et maman d’une petite fille métissée [Kessi, 10 mois, NDLR]”, a-t-elle déclaré. Et de conclure : “Tout l’argent du monde ne vaudra jamais mes principes et mes valeurs.

Sarah Fraisou a pris la même décision et l’a aussi annoncée sur Instagram : “Depuis plusieurs heures, des propos à l’encontre de mes principes ont été tenus. Je vous écris ces quelques mots afin de vous annoncer officiellement ma rupture de contrat avec l’agence We Events.”

D’autres stars s’insurgent

D’autres influenceurs de renom ont aussi fait le choix de s’en aller. C’est le cas de Doussa (75 000 followers), Poupette (157 000 abonnés), Anissa et leurs cousines Anissa Twosisters (254 000 abonnés) et Soukaina (298 000 abonnés). Elles ont fait part de leur choix dans un communiqué : “Après une décision familiale commune à la suite des différents propos et à la polémique qui s’est déroulée au cours de ces dernières heures, nous tenions à vous informer que nous nous désolidarisons de l’agence We Events par rapport à la situation actuelle. Sachez que nous sommes peinées par cette situation car nous sommes nous-mêmes étonnées des propos qui ont été tenus il y a quelques années par Wesley, qui n’a sûrement pas mesuré l’importance des paroles qu’il a pu tenir. Malgré le fait qu’il a reconnu cela et qu’il s’en est excusé, nous ne cautionnons en aucun cas les propos et n’étions absolument pas au courant de ces derniers.”

Maître Gims et et sa femme Demdem aussi ont cessé leur collaboration et ont quitté l’agence.

Des points de vue plus partagés…

Jazz, star de la JLC Family et femme d’affaires, a elle aussi décidé de réagir sur les réseaux sociaux. Particulièrement proche de Wesley Nakache et prenant en compte les conséquences financières entraînées par des ruptures de contrat, elle a décidé de poursuivre ses activités avec l’agence mais a apporté quelques précisions. “Dans ma famille on est de plusieurs origines, couleurs, religions et horizons. C’est notre force et c’est ça qu’on revendique dans la JLC Family. Du coup, on nous demande si on a des choses à dire. On n’a pas voulu quitter We Events, les marques avec lesquelles on travaille, il y a des Français, des renois, des asiatiques, des chrétiens, des juifs et toutes ces marques, on s’est engagé à travailler avec. On ne peut pas pénaliser We Events, les influenceurs et toutes les marques qui ont des contrats avec eux. Et on ne peut pas non plus faire comme si de rien n’était. (…) On a donc décidé de se dire que Wesley a demandé pardon. C’est inexcusable mais je sais qui il est aujourd’hui et il n’est pas la même personne [sous-entendu qu’à l’époque des fameux propos racistes publiés sur Instagram, NDLR]. On a donc suggéré qu’il se retire de ses fonctions et que quelqu’un prenne sa relève“, a-t-elle déclaré. Chose que l’homme en question a faite, mais, comme le précise Jazz, ce ne sera pas pour “une durée éternelle“.

Dylan défend à sa façon…

Au coeur de cette polémique et de cette guerre de positionnements, Dylan Thiry se démarque. Pour lui, ce qu’a fait Wesley Nakache est tout simplement une erreur d’adolescent. Pour le défendre, la star de télé-réalité a même fait savoir qu’il a lui-même été “pire” par le passé. “Pour certaines personnes, insulter quelqu’un de raciste est devenu une mode, une tendance. Mais ce mot est lourd en conséquences. Ce n’est pas juste un mot, c’est une étiquette. Je ne vois pas comment on peut traiter quelqu’un de raciste alors qu’il travaille avec de multiples cultures et horizons : black, blanc, beur, musulmans, chrétiens, juifs… gays, hétérosexuels… C’est l’un des premiers à me souhaiter bon Ramadan alors qu’il n’est pas du tout musulman. C’est l’un des premiers à m’inviter à une soirée et à faire des plats sans porc pour moi juste par respect. (…) Vous osez insulter quelqu’un de raciste pour des photos qu’il a mises à l’âge de 14 ans ? (…) Je vous rassure, à 14 ans j’étais pire que ça ! Vous l’étiez sans doute aussi… et c’est normal c’est ce qu’on appelle l’adolescence tout simplement.” Mais Dylan demeure assez esseulé dans le camp de l’amnistie…