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Sénat: l’équilibre des forces globalement stable… pour l’heure

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Sénat: l’équilibre des forces globalement stable… pour l’heure

La droite -LR et alliés centristes- renforce sa majorité au Sénat, le PS résiste, le PCF sauve son groupe tandis que le parti d’Emmanuel Macron, La République en marche, échoue à progresser, à l’issue des élections sénatoriales de dimanche.

Les contours des groupes de la Haute assemblée paraissent relativement stables, mais des mouvements ne sont pas à exclure dans les jours à venir à la faveur d’alliances ou de prises d’indépendance. Il suffit en effet de dix sénateurs pour former un groupe, qui permet de peser.

– Les Républicains confortés

A l’issue du scrutin, LR reste, de très loin, le premier groupe du Palais du Luxembourg. Gérard Larcher, président sortant du Sénat, qui s’est réjoui d’une majorité de droite “confortée”, a un boulevard devant lui pour rester au “plateau”.

Présidé par Bruno Retailleau, lieutenant de François Fillon durant la présidentielle, le groupe était jusqu’alors fort de 142 membres. “On sait qu’on sera autour de 150, une progression inespérée”, a affirmé sur LCI M. Retailleau, qui remettra en jeu sa présidence mercredi.

Mais le groupe va devoir prendre garde aux velléités d’indépendance des sénateurs qui avaient soutenu Bruno Le Maire ou Alain Juppé.

Un embryon d’un groupe de “Constructifs”, à l’image de celui de l’Assemblée, a été créé. A défaut de réunir les dix membres requis, Fabienne Keller (Bas-Rhin) envisage une simple amicale.

– Les socialistes résistent

Le groupe socialiste, dont plus de la moitié des sièges étaient en jeu, perd une petite dizaine de membres mais reste la deuxième force de la Haute assemblée, avec presque 80 élus.

La création du groupe LREM au Sénat en juin lui avait déjà taillé des croupières, les socialistes baissant déjà de 112 à 86.

La ligne du groupe reste cependant incertaine, alors que Didier Guillaume a été contesté par des membres qui refusent la politique gouvernementale. Reste à voir ce que fera l’aile gauche, avec notamment Marie-Noëlle Lienemann, qui pourrait être tentée de se joindre notamment à des écologistes, sans groupe depuis juin.

– La République en Marche stoppée

Le groupe devrait avoir “vingt à trente” élus contre 29 actuellement, selon l’ancien ministre PS François Patriat qui l’a lancé avec de nombreux ex-socialistes. Un résultat loin des ambitions initialement affichées.

Il présentait des candidats dans tous les départements. Mais plusieurs dispositions du gouvernement comme la baisse des dotations ou la diminution des emplois aidés ont pris les élus locaux à rebrousse-poil.

– L’Union centriste

Le groupe, qui comptait 42 membres, pourrait atteindre une cinquantaine de sénateurs.

Il devra dans les prochains jours désigner un nouveau président, François Zochetto ne s’étant pas représenté.

Pour le vice-président Vincent Capo-Canellas, les sénateurs MoDem appartenant au groupe “sont sur la même ligne sur le maintien dans la majorité sénatoriale”. Il estime par ailleurs que son groupe gardera ses sénateurs radicaux valoisiens.

– Communistes soulagés

Le groupe Communiste, Républicain et Citoyen (CRC) va pouvoir subsister, avec au moins 12 membres contre 18.

Pierre Laurent, réélu à Paris, a noté sur BFMTV que ce maintien, “pas mathématiquement acquis” avant le scrutin, constituait “une bonne nouvellle pour tous ceux qui vont pouvoir compter sur un groupe d’opposition au Sénat”.

Si les résultats des municipales de 2014 ne plaidaient en effet pas en sa faveur, le PCF avait le champ libre à la gauche de la gauche, La France insoumise de Jean-Luc Mélenchon, qui disposait de peu de grands électeurs, étant absente du scrutin.

– Les radicaux

Ce groupe charnière qui rassemble actuellement surtout des élus de gauche, en majorité PRG, a actuellement 16 membres. Un de ses responsables, pense que ce niveau sera maintenu.

A terme, le groupe compte aussi sur le renfort des radicaux valoisiens, lorsque la famille radicale sera réunie, même si tous ne le rejoindront pas.

– Statu quo pour le FN

Le Front national, qui dispose de bataillons relativement faibles de grands électeurs, en reste à deux sénateurs, après avoir échoué notamment dans le Pas-de-Calais. En 2014, le parti de Marine Le Pen avait fait son entrée au Sénat, avec l’élection de Stéphane Ravier et David Rachline.

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