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Sophie Lionnet : ce que l’on sait sur le meurtre de la jeune fille au pair

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Sophie Lionnet : ce que l’on sait sur le meurtre de la jeune fille au pair

Le 20 septembre dernier, le corps de Sophie Lionnet, une jeune fille au pair de 21 ans, avait été retrouvé calciné dans une propriété du quartier de Wimbledon en banlieue de Londres. Le procès de ses employeurs commence ce lundi 19 mars.

“Homicide très violent”, “multiples fractures”, “corps presque entièrement détruit”…On ignore tout des dernier instants de Sophie Lionnet, jeune fille au pair française âgée de 21 ans. Le 20 septembre 2017, le corps de la jeune femme était retrouvé calciné dans une propriété de Wimbledon, une banlieue de Londres. Ses employeurs, Sabrina Kouider, une Française de 35 ans, et Ouissem Medouni, son compagnon franco-algérien âgé de 40 ans, sont jugés à partir de ce lundi 19 mars au tribunal de l’Old Bailey dans la capitale britannique pour le meurtre de la jeune femme.

Le Parisien rapporte ce 19 mars que Sophie Lionnet semblait au départ s’épanouir dans cette famille. Sur Facebook, elle postait régulièrement des photos d’elle “maquillée et habillée par sa patronne”, Sabrina Kouider, qui “avait eu son premier enfant avec un membre de Boyzone, un boysband à succès dans les années 1990″. “Elle lui faisait miroiter qu’elle pourrait l’aider à travailler dans le cinéma”, explique une amie de Sophie au quotidien. Mais au fil du temps les relations entre la jeune femme et sa patronne semblaient se détériorer et Sophie Lionnet avait confié à ses amis qu’elle gagnait un salaire dérisoire de 56 euros par mois et subissait du chantage de la part de sa patronne. “Elle était épuisée, elle faisait le ménage, les courses, s’occupait des enfants… et ne pouvait jamais sortir seule. Mais elle avait peur de ne jamais toucher son argent, donc elle cédait et repoussait toujours son départ”, témoigne une de ses amies au Parisien.

Cloitrée, exploitée et battue

Durant les derniers mois, la jeune femme était injoignable rapporte le Parisien et n’avait plus accès à son téléphone ni à Facebook. Ses amies rapportent notamment avoir “exhumé une photo, téléchargée mais jamais partagée sur le réseau social, où elle apparaît griffée au cou”. Dans une lettre à son père publiée par L’Obs, elle se disait “insultée” par sa patronne et confiait qu’elle était régulièrement accusée de choses qu’elle n’oserait pas faire, comme le rapportent nos confrères du Parisien. Ses proches soupçonnent aujourd’hui ses employeurs de l’avoir cloîtré, exploité et battue.

Le couple conteste le meurtre mais reconnaît cependant le délit d’entrave à la justice (la destruction du corps de Sophie Lionnet par le feu). Plus de cinq semaines de procès ont été programmées et selon les éléments de l’enquête et aux vues des circonstances, le couple risque la réclusion criminelle à perpétuité.