La ministre suédoise Aida Hadzialic, 29 ans, a donné sa démission après avoir été “pincée” avec 0,2 g d’alcool par litre dans le sang.
Une ministre suédoise de 29 ans vue comme l’avenir du parti social-démocrate a annoncé samedi sa démission après avoir été prise en flagrant délit de conduite en état d’ébriété. Elle avait 0,2 g d’alcool par litre de sang, soit juste le niveau nécessaire pour constituer le délit en Suède.
Aida Hadzialic, ministre de l’Enseignement secondaire et de la formation des adultes, a révélé elle-même samedi son infraction, constatée par la police de Malmö. “Ç’a été la plus grande erreur de ma vie (…)”, a-t-elle déclaré lors d’une conférence de presse au siège du gouvernement à Stockholm, visiblement émue.
Pour obtenir la vidéo de la conférence de presse, cliquer sur le lien ci-dessous, donné par Aida Hadzialic:
— Aida Hadzialic (@Aida_Hadzialic) 13 août 2016
“J’assumerai mes responsabilités. J’ai fait part de mon intention de démissionner de mon poste de ministre”, a-t-elle ajouté. “Je comprends que beaucoup de monde soit déçu de moi. Et je suis en colère contre moi-même, et surtout je regrette profondément.”
Née en Bosnie, Mme Hadzialic, avait immigré en Suède à l’âge de cinq ans, en 1992. Ses parents avaient alors fui la guerre de Yougoslavie.
D’autres faux-pas
Engagée dès le lycée au sein du mouvement de jeunesse des sociaux-démocrates, elle avait été élue conseillère municipale à l’âge de 23 ans. Quand le Premier ministre Stefan Löfven l’avait nommée au gouvernement en 2014, à seulement 27 ans, elle était devenue la plus jeune ministre de l’histoire de la Suède.
Depuis le retour de la gauche au pouvoir il y a deux ans, d’autres ministres ont fait des faux pas qui leur ont coûté leur place. La vice-Première ministre etministre de l’Environnement Åsa Romson (Verts) avait démissionné en mai après une série de gaffes. Elle avait entre autres parlé des “accidents du 11-Septembre” pour évoquer les attentats à New York et Washington en 2001.
Son collègue Mehmet Kaplan, d’origine turque, avait dû partir en avril après la publication d’une vidéo: il y soulignait des “ressemblances” entre les persécutions des juifs dans l’Allemagne nazie et le quotidien des Palestiniens aujourd’hui.
Source : ATS