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Tour de France: Merlier sort vainqueur de l’hécatombe

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Tour de France: Merlier sort vainqueur de l’hécatombe

Une hécatombe ! Les favoris du Tour ont tous connu des problèmes dans la 3e étape dont est sorti vainqueur le Belge Tim Merlier, un coéquipier du maillot jaune Mathieu van der Poel, après un final chaotique et une multiplication de chutes.

Les sprinteurs ont été concernés puisque l’Australien Caleb Ewan a entraîné au sol le Slovaque Peter Sagan dans les 200 derniers mètres. Les coureurs du classement général aussi, à l’exemple du Slovène Primoz Roglic, blessé dans sa chair et principal perdant sur le plan comptable de cette étape aux lourdes conséquences à venir.

Roglic, qui a chuté à 10 kilomètres de l’arrivée, a perdu près d’une minute sur le vainqueur de l’année passée, son compatriote Tadej Pogacar, lui-même retardé dans la descente sinueuse vers Pontivy.

Des principaux candidats à la victoire finale, l’Equatorien Richard Carapaz a été le seul à figurer dans le groupe de tête sur la ligne d’arrivée. Il est aussi le seul du quatuor de départ de l’équipe Ineos à être passé jusqu’à présent entre les chutes.

Après le retard concédé par l’Australien Richie Porte et le Britannique Tao Geoghegan Hart, le Gallois Geraint Thomas a ajouté son lot aux malheurs de la plus puissante équipe du peloton. Le vainqueur du Tour 2018 a chuté une quarantaine de kilomètres après le départ de Lorient et a été touché à l’épaule droite. Selon le premier diagnostic, le vainqueur du Tour 2018 souffre d’une luxation.

– Abandon pour Ewan –

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Le bilan est très lourd pour d’autres candidats aux honneurs. En priorité pour Ewan, censé être le sprinteur numéro un du Tour 2021 et contraint à l’abandon en raison d’une fracture de la clavicule droite. Pour son compatriote Jack Haig aussi, venu en leader de l’équipe Bahrain.

“C’est la plus grande course, tout le monde est nerveux”, a rappelé le maillot jaune, le Néerlandais Mathieu van der Poel, qui a travaillé pour Merlier dans les deux derniers kilomètres. “Les coureurs du classement général se retrouvent face aux équipes des sprinteurs. Les derniers kilomètres ont été très rapides”.

“Le danger nous guette partout”, a ajouté van der Poel, interrogé sur le choix d’un tracé rapide et tortueux pour rejoindre Pontivy, ville-étape inédite. “Il y a eu aussi des chutes aujourd’hui sur des routes droites et larges. C’est dur de trouver une solution”.

Le directeur de course Thierry Gouvenou a confirmé. “On a proposé différents types de parcours dans les premières étapes mais les chutes se produisent. Mais, tant qu’ils n’ont pas trouvé leurs marques, c’est une lutte pour s’imposer”, a déclaré à l’AFP le directeur de course qui cite l’enjeu sportif comme facteur principal de ce final à hauts risques.

– “La vitesse est trop élevée” –

L’association des coureurs avait demandé la neutralisation des temps aux 5 kilomètres. Sans être entendue par les officiels décidés à appliquer le règlement qui fixe aux 3 kilomètres ce seuil en cas de chute ou d’accident. Une autre décision aurait-elle changé le cours des choses ?

“La vitesse est trop élevée”, a estimé van der Poel. “C’est la seule course de l’année où personne n’utilise ses freins”, a renchéri Jonathan Vaughters, le patron de l’équipe EF Education. “L’année dernière a été un Tour exceptionnellement sûr. Mais il semble que ce soit le retour à la normale cette année”.

Avec van der Poel et Merlier, la formation Alpecin a réussi en tout cas ses débuts dans le Tour. Néophyte dans la Grande Boucle à l’âge de 28 ans, Merlier a réédité sa performance de début de Giro quand le Belge avait gagné une étape dans la première semaine. Cette fois, son succès s’est doublé de la deuxième place de son compatriote Jasper Philipsen devant Nacer Bouhanni dans un sprint dénaturé par la double chute d’Ewan et de Sagan.

Mardi, les sprinteurs disposent d’une autre chance entre Redon et Fougères (Ille-et-Vilaine) dans la 4e étape limitée à 150,4 kilomètres et sans la moindre côte classée.