Alors qu’une vague d’anti-américanisme s’est levée en Turquie depuis le putsch raté, de laquelle le président Recep Tayyip Erdogan et son gouvernement se servent au risque de compromettre durablement les alliances, Ankara a reçu des «signes positifs» de la part des États-Unis sur sa demande d’extradition du prédicateur exilé Fethullah Gülen, accusé par Ankara d’être l’instigateur du coup d’État raté le mois dernier.
«Des documents continuent d’être préparés (pour l’extradition) et nous avons commencé à recevoir des signes positifs des États-Unis en réponse à nos demandes», a déclaré sans autre précision le ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusolgu, lors d’une conférence de presse conjointe avec son homologue iranien Mohammad Javad Zarif.
Le chef de la diplomatie turque a ajouté qu’Ankara préparait de nouveaux documents pour les envoyer à Washington sur Gülen, alors que «le monde entier sait qui est derrière la tentative de putsch».
La Turquie demande avec insistance depuis le putsch raté du 15 juillet à Washington l’extradition de l’ex-imam turc, bête noire du président Recep Tayyip Erdogan, et a reproché amèrement jusqu’ici aux États-Unis de ne montrer aucun empressement à se saisir de la demande d’extradition.
Les États-Unis ont demandé à Ankara de fournir des «preuves» plutôt que des «allégations» contre le prédicateur exilé en Pennsylvanie depuis 1999, qui a démenti tout rôle dans le coup de force ayant ébranlé le pouvoir.
Avec AFP