Drôle de manière de protester. Un douanier vietnamien a laissé un souvenir peu accueillant à une touriste chinoise de passage dans son pays en griffonnant «Fuck you» sur son passeport afin de protester contre le gouvernement chinois…

Madame Chung parcourait les pages de son passeport quand elle a découvert, samedi 23 juillet, un «Fuck you» inscrit à la place de ce qui aurait du être un tampon officiel vietnamien. Gribouillée au stylo à bille sur les pages 8 et 24 par un douanier visiblement révolté, l’inscription marquait le passage de la voyageuse qui se rendait à Ho Chi Minh.

Le site Mashable émet une hypothèse pour expliquer ce geste : le passeport de Madame Chung ayant été émis en 2012, cette année correspond à la décision de la Chine d’ajouter sur les pages 8 à 24 à l’intérieur du document biométrique, le dessein représentant une grande Chine, intégrant l’ensemble de la mer de Chine méridionale. Cette initiative pose cependant problème  : les îles de la mer de Chine méridionale faisant l’objet d’un contentieux entre la Chine et ses voisins depuis plus d’un demi-siècle.

En inscrivant «fuck you» sur les fameuses pages du passeport, le douanier voulait donc faire un acte de résistance puisque le Vietnam fait partie des pays d’Asie du Sud-Est s’étant insurgé contre les élans “artistiques” de la Chine sur ces nouveaux passeports, souligne RT.

Pour contrer cette initiative, l’administration vietnamienne a fait savoir qu’elle utiliserait, en signe de mécontentement, des visas détachés au lieu de tamponner les passeports des ressortissants chinois. L’acte du douanier, par ailleurs,  pourrait avoir de sérieuses retombées diplomatiques.

Les autorités chinoises ont déjà dénoncé un acte honteux et lâche qui entache la dignité de la Chine et de ses ressortissants et a appelé les autorités vietnamiennes à lancer une enquête. Les autorités vietnamiennes n’ont pas précisé si elles envisageaient de sanctionner le douanier.

La touriste chinoise devra refaire son passeport pour pouvoir voyager de nouveau, le graffiti l’ayant rendu inutilisable.

C’est ce qui s’appelle avoir le sens de l’accueil.