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Un Français condamné à 16 ans de prison pour 66 viols d’enfants

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Un Français condamné à 16 ans de prison pour 66 viols d’enfants

Un Français a été condamné à 16 ans de réclusion criminelle, mercredi devant les assises à Versailles, pour avoir violé ou agressé sexuellement au moins 66 garçons au Sri Lanka, en Tunisie et en Egypte, dans un dossier «hors normes» de pédophilie.

La peine de Thierry Darantière, 52 ans, est assortie d’une injonction de soins dans le cadre d’un suivi socio-judiciaire de dix ans. Ce verdict, rendu après plus de cinq heures de délibérations, est inférieur aux réquisitions de l’accusation, 18 ans de réclusion. «Ces viols, par leur durée, leur fréquence, le cynisme (de l’accusé), le contexte humanitaire, sont hors normes», avait lancé l’avocat général. Un sentiment partagé par les enquêteurs et les associations parties civiles.

Jugé depuis lundi, Thierry Darantière a reconnu les faits, sans pouvoir évaluer le nombre de ses victimes ni exclure qu’elles puissent être plus nombreuses. Le FBI avait repéré cet ancien directeur d’une maison de retraite catholique des Yvelines sur internet en 2011. La police française l’avait interpellé l’année suivante.

Certains sévices «se rapprochent dangereusement» d’actes de tortures et de barbarie

Dans les disques durs saisis chez lui, des milliers de photographies et des centaines de vidéos le mettant en scène avec des mineurs, lors de voyages en Tunisie, en Egypte et au Sri Lanka, où il s’était rendu à de nombreuses reprises après le tsunami de 2004 pour le compte de deux associations humanitaires.

Au total, sur dix ans, 41 victimes de 6 à 17 ans ont été recensées en Tunisie, 19 au Sri Lanka, six en Egypte. Seul le Sri Lanka a coopéré avec la justice française, permettant de mettre un nom sur le visage de neuf enfants.

L’accusé «n’a fait autre chose que de consommer, réduire les enfants au statut d’objet de plaisir (…) et d’objet de vice», «vice dont l’escalade n’a été stoppée que grâce à son interpellation», a lâché l’avocat général. Certains sévices «se rapprochent dangereusement» d’actes de tortures et de barbarie, a-t-il ajouté. Mardi, la patronne du service de police spécialisé qui l’a interpellé avait décrit une «gradation» dans les images, «des choses qu’on n’avait jamais vues».

«Que va-t-il se passer» pour ces garçons? «Boulimie, anorexie, dépression profonde?»

«Cynique», «manipulateur», Thierry Darantière s’est «fabriqué une couverture avec son engagement humanitaire», a estimé le ministère public. L’intéressé nie pour sa part avoir utilisé ces activités, sa «fierté», pour approcher les enfants.

Lui qui s’était décrit comme «bisexuel à caractère pédophile» devant la police a tenté d’expliquer ses actes par une «quête de son orientation sexuelle», sur fond d’homosexualité refoulée dans une famille catholique pratiquante. Un argument «absolument irrecevable», selon l’accusation. L’homme avait été condamné en 2000 en France à un an de prison avec sursis pour atteintes sur mineurs en Autriche en 1994.

«Et après?» a demandé Me Emmanuel Daoud pour l’Ecpat, partie civile au côté de La Voix de l’enfant et Agir contre la prostitution des enfants. «Que va-t-il se passer» pour ces garçons? «Boulimie, anorexie, dépression profonde?» «Ça va parfois jusqu’au suicide, surtout quand il n’y a pas de prise en charge.» Invité à s’exprimer une dernière fois, Thierry Darantière avait réitéré, voix brisée dans le box des accusés, ses «excuses les plus profondes» à ses victimes et leurs familles pour ses actes «lâches, odieux, avilissants». Selon son avocat, il ne fera pas appel.

Source : AFP

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