L’ONG Solidar a frappé fort. Une version en chair et en os de Ken, le fiancé de Barbie, a pris place mercredi dans un emballage géant à Lausanne pour une campagne dénonçant les conditions de travail dans les usines de jouets en Chine.
Les passants étaient invités à se faire photographier à côté de la boîte géante contenant un Ken en veste noire et collants bariolés installée devant la gare de cette ville suisse.

L’ONG Solidar Suisse, à l’origine de cette action, a mis en ligne une pétition pour demander à Mattel et aux autres acteurs du secteur de garantir des conditions de travail décentes dans leurs usines de Chine et chez leurs sous-traitants.
La semaine dernière, Solidar avait déjà demandé à une jeune femme blonde de manifester sous les traits de Barbie contre les conditions de travail dans les usines en Chine en s’exposant dans un carton d’emballage géant, installé sur la principale artère commerciale de Zurich.

À l’approche des fêtes, l’ONG entend attirer l’attention sur le fait que plus de la moitié des jouets qui arrivent sous le sapin en Suisse sont fabriqués par des ouvriers et des ouvrières chinois qui travaillent jusqu’à 11 heures par jour sur les chaînes de montage.
Solidar Suisse, qui se réfère à une enquête réalisée par l’ONG China Labor Watch, souligne également que les ouvriers peuvent être exposés à des solvants toxiques et dénoncent les salaires « insuffisants ». Selon cette organisation, doubler les salaires n’augmenterait le prix d’une Barbie, vendue 30 francs suisses (près de 40 $ CAN) en magasin, que de deux centimes.
La campagne se poursuivra en France à travers une action similaire organisée par ActionAid France, prévue pour le 7 décembre à Paris.
Avec AFP