L’affaire fait le tour de la toile italienne et agace plusieurs internautes. Un quotidien italien a rapporté la défaite de l’équipe féminine de tir à l’arc en les désignant, dans le titre, comme “le trio des grassouillettes”. Face au tollé suscité par cette goujaterie, le directeur a été congédié.
Guendalina Sartori, Claudia Mandia et Lucilla Boari forment l’équipe italienne de tir à l’arc. Éliminées au stade des demi-finales , elles ont toutefois offert une prestation honorable qui a été saluée par la presse locale…sauf par le quotidien Il Resto del Carlino qui a surpris tout le monde avec son commentaire plus que douteux.
“Le trio des grassouillettes (“cicciotelle“) effleure le miracle olympique”, a titré le quotidien.
La polémique n’a pas tardé à enfler sur les réseaux sociaux. Avec le hashtag #cicciottelle (grassouillette), les internautes italiens ont exprimé leur indignation. Le 9 août, le rédacteur en chef du journal de Bologne fondé en 1885 a été contraint de présenter publiquement ses excuses et d’annoncer le licenciement du chef du service des sports, Giuseppe Tassi.
Dans la presse, il y a ceux qui s’insurgent contre cette énième preuve de sexisme et de machisme, et ceux qui temporisent, comme l’éditorialiste du Corriere della Sera, pour qui “si on licenciait tous les journalistes qui ont fait un mauvais titre ou un commentaire inopportun, les rédactions seraient désertes. Et votre serviteur ne serait plus là.” Bref, le débat relatif au traitement médiatique dont pâtissent les athlètes féminines continue durant ces Jeux Olympiques et divise toujours le web.