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Un vaccin expérimental contre le sida redonne espoir

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Un vaccin expérimental contre le sida redonne espoir

Des résultats préliminaires montrent chez certains patients séropositifs une baisse des cellules infectées après l’injection d’un sérum curatif.

“Le résultat principal de cet essai (…), c’est que nous avons un effet avec ce vaccin sur les cellules infectées par le VIH. On fait gagner 70 ans de trithérapie aux patients”, a expliqué devant la presse à Marseille le docteur Erwann Loret, chercheur au CNRS à l’Université d’Aix-Marseille, dont les travaux doivent être publiés dans la revue scientifique Retrovirology.

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La start-up française Biosantech et le chercheur au CNRS Erwann Loret ont présenté mercredi des résultats préliminaires montrant chez certains patients séropositifs une baisse des cellules infectées par le VIH à un niveau indétectable après l’injection d’un vaccin curatif expérimental.

Les trithérapies, qui permettent actuellement de rendre la charge virale, c’est-à-dire le nombre de copies du virus dans le sang indétectable, n’ont en effet que très peu d’effet sur le nombre de cellules infectées, qui servent de réservoirs de virus et causent une remontée de la charge virale dès l’arrêt du traitement chez la plupart des séropositifs.

Le vaccin cible la protéine Tat, qui empêche les défenses immunitaires de s’attaquer au virus

Dans un essai clinique, mené à l’hôpital de la Conception à Marseille sous la direction du Dr Isabelle Ravaux, sur 48 patients répartis en 4 groupes (un groupe sous placebo et 3 avec des doses vaccinales différentes), 9 patients ont un niveau de cellules infectées indétectables 12 mois plus tard.

Ces résultats doivent être publiés dans les prochains jours par la revue Retrovirology, qui “a accepté l’étude”, a indiqué le Dr Loret.

Mis au point par ce chercheur, le vaccin cible la protéine Tat, produite par la cellule infectée par le VIH et qui empêche les défenses immunitaires de s’attaquer à elle. La molécule a pris le nom de TAT Oyi, en référence à un patient gabonais résistant naturellement au VIH et chez qui cette protéine était capable de générer une bonne réponse immunitaire.

Une étude “multicentrique” de plus grande ampleur pourrait bientôt être menée dans plusieurs centres hospitaliers dans le monde, Francfort, Barcelone ou encore aux États-Unis, associant vaccin et trithérapies. AFP

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