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Une fausse victime du Bataclan condamnée pour escroquerie

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Une fausse victime du Bataclan condamnée pour escroquerie

Une femme qui avait faussement prétendu être une rescapée des attentats de novembre dernier à Paris a été condamnée à six mois de prison avec sursis pour escroquerie mercredi par le tribunal de Bobigny, près de Paris.

Trois semaines après les attaques, elle avait sollicité le fonds chargé d’indemniser les victimes de terrorisme, affirmant avoir été blessée dans la salle de concert parisienne Le Bataclan. Elle avait assuré qu’elle y était le soir du massacre avec un ami, un homme réellement décédé lors de l’attaque. Elle avait prétendu s’être échappée par une fenêtre en « se faisant un bobo au doigt ».

Après avoir réuni un dossier compilant certificats médicaux falsifiés et faux témoignage, elle avait réclamé 10.000 euros. Mais les juges d’instruction avaient pointé des incohérences et demandé des vérifications. Ne voyant pas le versement arriver, elle avait relancé le fonds pas moins de sept fois, évoquant dans ses courriels « blessures », « flashbacks » et « dépression ».

Réfugiée politique camerounaise arrivée en France en 2007, elle était allée jusqu’à accuser le fonds d’indemnisation de « discrimination ». Ce n’est que lors de son placement en garde à vue mardi qu’elle a admis avoir tout inventé. Une autre jeune femme, âgée de 24 ans, doit être jugée le 21 novembre pour des faits similaires.

L’avocat du fonds d’indemnisation, Jean-François Laigneau, a précisé que seuls ces deux cas de fraudes avérés se retrouvent devant la justice, mais que des « doutes » existent sur d’autres dossiers. Au 1er juillet, le fonds avait ouvert 2.650 dossiers d’indemnisation pour des victimes, ou leurs proches, des attentats du 13 novembre, qui ont fait 130 morts et près de 500 blessés.

Au total, 35,8 millions euros ont déjà été versés et quelque 500 propositions définitives d’indemnisation ont été envoyées par le fonds de garantie.

Sources : AFP/Belga

1 COMMENT

  1. Avec un peu d’embarras et comme ” expert” je voudrais me demander comment il est possible d’avoir des réactions normales devant des situations anormales ? Le Bataclan n’est quand même pas une situation normale! Alors, comment faire la part des effets psychologiques produits par les catastrophes collectives ( et provoquées par les hommes) des traumatismes individuels en liens avec ces évènements collectifs. Et je ne parle pas seulement des effets symboliques ou des situations symboliques dont les effets qui en résultent ne sont guère appréhenda les, sinon au fil des suicides 10 ou 15 ans plus tard, c’est notre lot. On ne peut étiqueter de “charognards” ou encore “d!’escrocs” comme le fait la justice, des gens fragilisés par les èvènements collectifs. Excusez mes maladresses tout cela est difficile. Les associations de victimes doivent ici rester vigilantes aux fins que toutes ces ambiguïtés ne se retournent pas contre elles.

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