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Une journée à Cannes: le retour de Spike Lee et Lars von Trier, Kore-Eda émeut

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Une journée à Cannes: le retour de Spike Lee et Lars von Trier, Kore-Eda émeut

Les films, femmes, hommes, événements et anecdotes qui ont marqué la septième journée de compétition du 71e Festival de Cannes, lundi:

– Les Femmes –

– Sakura Ando, actrice japonaise, est à l’affiche d'”Une Affaire de famille” de son compatriote Hirokazu Kore-Eda, en compétition. Dans ce film, l’actrice en lice pour le prix d’interprétation, incarne une jeune mère qui recueille une fillette victime de maltraitance.

– L’actrice australienne Cate Blanchett qui préside le jury du 71e Festival de Cannes, a fêté lundi sur la Croisette son 49e anniversaire. Alors qu’elle est apparue accompagnée par ses jurés au grand complet, invités d’honneur d’un colloque sur la parité femmes-hommes sur la plage du Centre national du cinéma, les 300 personnes présentes ont spontanément entonné “Happy birthday” a cappella, avant une salve d’applaudissements en présence de Thierry Frémaux, le sélectionneur cannois et Pierre Lescure, le président du Festival. Aux dernières nouvelles, ils lui réserveraient une surprise dans la soirée.

– Les Hommes –

– Hirokazu Kore-Eda, le cinéaste japonais et grand habitué de Cannes, a ému le Festival avec une nouvelle exploration des liens familiaux, son thème de prédilection. Dans “Une Affaire de famille”, en lice pour la Palme d’or, des marginaux recueillent une fillette maltraitée et s’improvisent en famille recomposée. Le Japonais a remporté le Prix du jury en 2013, avec “Tel père, tel fils”.

– Adriano Tardiolo, jeune acteur italien, tête d’affiche de “Heureux comme Lazzaro” de la réalisatrice Alice Rohrwacher en compétition officielle, livre une belle et surprenante composition d’un jeune homme naïf, exploité par tous dans cette fable empreinte de spiritualité sur “la possibilité de la bonté”.

– Le cinéaste danois Lars von Trier est de retour sur la Croisette sept ans après avoir provoqué un des plus gros scandales du Festival de Cannes en ayant exprimé sa “sympathie” pour Hitler. Il fut déclaré persona non grata à Cannes, malgré ses excuses. Il revient hors compétition avec “The House that Jack Built”. L’acteur américain Matt Dillon fait son come back, à 54 ans, dans ce film de Lars von Trier. Le beau gosse découvert dans “Outsiders” et “Rusty James” de Coppola revient en serial killer sanguinaire.

– L’Américain Spike Lee, de retour en compétition 27 ans après “Jungle fever”, a présenté “BlacKKKlansman”, en lice pour la Palme d’or, l’histoire vraie d’un policier afro-américain infiltré parmi des membres du Ku Klux Klan.

– La résolution du jour –

En présence du jury au grand complet présidé par Cate Blanchett, Cannes est le premier festival à adopter une charte de parité femmes-hommes, à l’initiative de le collectif français 50/50 pour 2020.

A travers cette charte, qui sera proposée à tous les festivals internationaux, Cannes s’engage notamment à “rendre transparente la liste des membres des comités de sélection et programmateurs” pour “écarter toute suspicion de manque de diversité et de parité”, selon le texte signé par les responsables du Festival de Cannes et de ses sections parallèles, la Semaine de la Critique et la Quinzaine des réalisateurs.

– Le Baromètre –

Si aucun film n’a mis les critiques KO dans les premiers jours, “Une Affaire du famille” du Japonais Hirokazu Kore-Eda, découvert ce lundi, “Cold War”, romance sur fond de Guerre froide du Polonais Pawel Pawlikowski ou “L’Eté” (“Leto”), portrait de la scène rock undergound soviétique du Russe Kirill Serebrennikov, ont séduit. Tout comme “Trois visages” de l’Iranien Jafar Panahi.

Selon le palmoscope du magazine professionnel Screen, “Cold War” et “Les Eternels” de Jia Zhangke sont les favoris ex aequo de la presse internationale, devant “Trois Visages”, mais “Leto” du Russe Kirill Serebrennikov est en embuscade.

Côté presse française, consultée par la revue Le Film Français, “Leto” est toujours le mieux noté. “Les Filles du soleil” de Eva Husson ont déçu. Seul Le Parisien lui décerne trois étoiles, sans toutefois le considérer “palmable”.

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