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Une pétition pour des protections périodiques gratuites

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Une pétition pour des protections périodiques gratuites

Une pétition en ligne adressée à Agnès Buzyn plaide pour la gratuité des protections périodiques à destination des femmes aux bas revenus. Une initiative qui relance le débat autour du “coût des menstruations”.

“Des protections périodiques gratuites pour les personnes les plus précaires #Paietesrègles #Payetesregles”. 1822 sur 2 500 personnes ont déjà signé la pétition postée sur Change.org réclamant la gratuité des tampons et serviettes pour les femmes les plus précaires.
L’auteure, Axelle de Sousa, dénonce le coût trop onéreux des serviettes et tampons pour les femmes. “On estime ce coût à environ 18 euros par mois mais il peut doubler ou tripler. Car il ne s’agit pas de compter uniquement les protections hygiéniques, mais également les antidouleurs qui sont nécessaires quand les règles sont insupportables, ou les sous-vêtements, vêtements ou linges de maison, ruinés par des fuites accidentelles”, précise Axelle de Sousa dans son texte adressé à Agnès Buzyn, ministre des Solidarités et de la Santé. “Je demande que les protections hygiéniques soient prises en charge à 100% par la Sécurité sociale, au moins pour les femmes les plus précaires, notamment les femmes ou les personnes ayant leurs règles qui bénéficient de la CMU”.

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Sur les réseaux sociaux, les hashtag #Paietesrègles #Payetesregles ont commencé à essaimer, relançant le débat autour de la précarité menstruelle. “Imaginez deux minutes que le papier toilette ne soit plus disponible dans les toilettes sous prétexte que l’on doit ramener le sien. Les hommes seraient en rage. Alors pourquoi pas des serviettes hygiéniques gratuites en libre-service ?” demande Axelle de Sousa sur Twitter.

D’autres font œuvre de pédagogie cocasse avec une vidéo.

Parmi les signataires du texte, Nicolas exprime son incompréhension :”Etre une femme ne doit pas être une source de taxes “.

Le débat relancé autour de la précarité menstruelle

Avec son engagement, Axelle de Sousa s’inscrit dans la lignée des opposants à la “taxe tampon”, emmenés par le collectif féministe Georgette Sand qui réclamait en 2015 la baisse de la TVA sur les produits d’hygiène menstruelle. Un combat qui s’était soldé par un relatif satisfecit, l’Assemblée nationale ayant voté par la suite l’abaissement de la TVA de 20 % à 5,5 %. Pour autant, les inégalités d’accès aux protections périodiques demeurent et continuent à poser problème pour les femmes aux maigres revenus. “Il est urgent que les personnes précaires qui ont leurs règles n’aient plus à choisir entre manger ou s’acheter des protections certains mois. Les personnes bénéficiaires de la CMU sont surtout des personnes au RSA, qui n’ont donc qu’environ 500 euros par mois pour vivre”, s’indigne Axelle de Sousa dans la pétition.

En Ecosse, la gratuité des protections périodiques pour les étudiantes a été votée par le Parlement écossais. Il est le premier pays au monde à mettre en place un tel projet destiné à lutter contre la “period poverty” (pauvreté menstruelle). A quand en France ?

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