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Universités: les points chauds de la mobilisation

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Universités: les points chauds de la mobilisation

Depuis plusieurs semaines, quatre universités (sur environ 70) et une dizaine de sites (sur quelque 400) sont bloqués par des étudiants et militants opposés à la nouvelle loi sur l’accès à la fac. Voici les points chauds de la mobilisation :

QUATRE UNIVERSITÉS À L’ARRÊT

+ À Montpellier : l’université Paul-Valéry est occupée depuis mi-février. La justice administrative a ordonné mercredi aux étudiants et militants de quitter les lieux “sans délai”. Si le départ des “bloqueurs” n’est pas effectif, une intervention policière pourrait intervenir à tout moment.

+ À Toulouse : le blocage de l’université Jean-Jaurès, qui a débuté le 6 mars, a été voté jusqu’au 30 avril, date de la rentrée des vacances et d’une prochaine assemblée générale. Les examens ont été reportés. L’administrateur provisoire de l’université n’envisage pas le recours aux forces de l’ordre pour faire évacuer le grand amphi et un des bâtiments occupés. Richard Laganier a été désigné fin mars, après la dissolution par la ministre de l’Enseignement supérieur Frédérique Vidal de l’ensemble des conseils de l’université, en raison des blocages et des perturbations.

+ À Rennes-2 : les étudiants ont voté mi-avril à une écrasante majorité la reconduction du blocage jusqu’au 30 avril. Son président, Olivier David, n’a pas exclu le recours à la force publique en cas de “risque pour la sécurité des personnes”.

+ À Nanterre : dans cette fac emblématique de la contestation en Mai 68, le blocage a été reconduit jeudi jusqu’au 2 mai lors d’une nouvelle AG. Son président, Jean-François Balaudé, a proposé d’organiser des “états généraux de la recherche et de l’enseignement supérieur” pour son université. Le 9 avril, une centaine de personnes ont été évacuées par les forces de l’ordre alors qu’elles se réunissaient dans un bâtiment de la faculté.

UNE DIZAINE DE SITES BLOQUÉS OU PERTURBÉS

+ À Tolbiac : occupée depuis le 26 mars, la fac est devenue l’un des points les plus chauds de la mobilisation. Georges Haddad, le président de l’université Paris-1 (dont dépend Tolbiac), a demandé sans succès l’intervention de la police pour faire lever le blocage, notamment après la découverte de cocktails Molotov. C’est au préfet de police de choisir s’il y a lieu de faire intervenir les forces de l’ordre, a jugé jeudi le tribunal administratif après un recours du syndicat de droite UNI.

+ À Paris-8 : après avoir été entièrement bloquée, l’université Vincennes-Saint-Denis ne l’est plus que “partiellement” depuis lundi (la bibliothèque a notamment rouvert).

+ En Lorraine : à Nancy, le campus de Lettres et sciences humaines est bloqué depuis le 22 mars. Trois étudiants ont saisi le tribunal administratif de Nancy pour obtenir du président la levée du blocage. À Metz, plusieurs bâtiments sont bloqués depuis le 6 ou le 11 avril.

+ À Marseille : les 14 entrées du campus de l’université Saint-Charles (Sciences) sont bloquées par des barricades. L’assemblée générale qui s’est déroulée mercredi a voté le maintien du blocage. À l’université d’ Aix-en-Provence (Lettres, Sciences humaines) une vingtaine d’étudiants occupent le rez-de-chaussée d’un bâtiment.

+ Sciences Po : la contestation a gagné mercredi l’Institut d’études politiques (IEP) de Paris, creuset de l’élite républicaine. Le bâtiment principal, situé dans le VIIe arrondissement, a été fermé “par mesure de sécurité”, en raison de l’occupation d’une partie de l’établissement par environ 70 personnes. À l’IEP de Rennes, après l’occupation depuis mardi d’un amphithéâtre, la direction a décidé jeudi de fermer l’école pour la journée.

+ Et aussi : certains sites ont connu des blocages partiels et fluctuants, comme à Rouen, Bordeaux, Nantes… À Strasbourg, où plusieurs bâtiments sont bloqués depuis trois semaines, les étudiants ont voté mercredi pour la reprise des cours.

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