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“Vacciner l’Amérique et aider à vacciner le monde”: Biden défend sa lutte contre la pandémie

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“Vacciner l’Amérique et aider à vacciner le monde”: Biden défend sa lutte contre la pandémie
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Sans “conditions” ni “favoritisme”: Joe Biden s’est félicité mardi des plus de 110 millions de doses de vaccins contre le Covid-19 distribués par les Etats-Unis à travers le monde, tout en exhortant les Américains encore non-vaccinés à sauter le pas, face à la propagation rapide du variant Delta.

“Nous sommes face à une pandémie des non-vaccinés”, a martelé le président américain lors d’un discours à la Maison Blanche.

“Les experts nous disent que nous allons voir ces cas grimper les semaines prochaines, une tragédie largement évitable”, a-t-il déploré.

“Vacciner l’Amérique et aider à vacciner le monde, c’est comme cela que nous sommes sur le point de vaincre” la pandémie, a encore lancé Joe Biden.

Les Etats-Unis ont expédié 111.701.000 doses à plus de 60 pays, la majeure partie via l’initiative internationale Covax, mais aussi en collaboration avec des partenaires tels que l’Union africaine ou Caricom (Communauté des Caraïbes), avait détaillé plus tôt la Maison Blanche. Soit plus de dons de vaccins que “tous les autres pays réunis”.

“Il est dans l’intérêt des Etats-Unis de le faire. Le virus ne connaît pas de frontières”, a insisté Joe Biden.

“Ces dons (…) sont gratuits”. En échange, “il n’y a pas d’exigences, pas de conditions” ni “de favoritisme”; a-t-il poursuivi, à l’heure où la Chine ou la Russie sont régulièrement soupçonnées d’utiliser leurs propres distributions de vaccins à des fins diplomatiques.

“Nous le faisons pour sauver des vies et mettre fin à cette pandémie”.

Dans le détail, les principaux bénéficiaires à ce jour sont l’Indonésie (8 millions de doses), les Philippines et la Colombie (6 millions de doses ou plus), ou encore le Vietnam, le Bangladesh, le Pakistan et l’Afrique du Sud (5 millions ou plus).

Ces dons “ne sont que le début”, selon la Maison Blanche.

Dès la fin du mois, les Etats-Unis vont ainsi commencer à expédier les 500 millions de doses du vaccin Pfizer qu’ils ont promises à 100 pays en voie de développement.

– Google, Netflix, Disney –

Au niveau national, Joe Biden a une nouvelle fois souligné la nécessité pour les Américains de recevoir leurs doses.

“Si vous n’êtes pas vaccinés, s’il vous plaît, s’il vous plaît, faites-le”, a-t-il déclaré, le regard braqué sur la caméra.

Le président a salué certaines initiatives du secteur privé, en remerciant même nommément les grandes entreprises “Walmart, Google, Netflix, Disney, Tyson Foods” qui vont exiger que leurs employés soient vaccinés.

Les Etats-Unis ont atteint lundi le taux de 70% d’adultes ayant reçu au moins une dose de vaccin anti-Covid, près d’un mois après la date fixée par le président, qui espérait célébrer cette étape le 4 juillet, pour la fête nationale.

Mais le ralentissement de la campagne de vaccination, en particulier dans les régions traditionnellement conservatrices du Sud et du Midwest, ainsi que parmi les populations les plus jeunes, paupérisées, et celles issues de minorités ethniques, en a voulu autrement.

La tendance semble toutefois avoir changé ces dernières semaines, surtout dans les Etats les plus touchés.

– Critiqué à gauche –

Le président démocrate, dont le taux de popularité s’effritait ces derniers jours tout en restant supérieur à 50%, a besoin de reprendre la main.

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Il sort d’une semaine chahutée, marquée en particulier par de nouvelles recommandations des autorités sanitaires. Elles conseillent désormais aux Américains même vaccinés de remettre leur masque en intérieur, dans les zones où le virus circule fortement.

Au grand dam de certains élus de l’opposition républicaine.

La mairie de New York a elle annoncé mardi qu’une preuve de vaccination serait bientôt exigée pour accéder à l’intérieur des restaurants, des salles de sport et de spectacle. Interrogé par les journalistes, Joe Biden a déclaré son franc soutien à cette mesure.

La colère contre le président démocrate grondait aussi dans l’aile gauche de son parti depuis plusieurs jours, qui l’accusaient de ne pas avoir su réagir à temps pour éviter que la menace d’une expulsion ne pèse sur près de 11 millions d’Américains.

Un moratoire avait expiré le 31 juillet. Sous la pression des progressistes, les autorités sanitaires américaines ont finalement décrété mardi un nouveau moratoire jusqu’au 3 octobre.