Alors que plusieurs événements sont organisés ce week-end en France par des activistes vegans, les bouchers, eux, prennent des mesures pour se protéger des actes de vandalisme perpétrés par certains militants de la cause animale. Dans les Hauts-de-France, notamment, où neuf boucheries et poissonneries de la métropole lilloise ont été vandalisés, leurs vitrines cassées et leurs façades taguées.

Le président des bouchers du Nord Laurent Rigaud a ainsi annoncé vendredi qu’il comptait faire appel à une entreprise de sécurité privée pour sécuriser plusieurs commerces de viande ce samedi, alors que, selon lui, quatre associations vegans auraient annoncé vouloir mener des actions.

“Ce n’est pas une situation normale et qui peut durer, ce n’est pas à nous de protéger nos commerces. On ne doit pas laisser ces actions violentes passer”, confie-t-il sur notre antenne.

La “Veggie pride”, un événement “familial et pacifiste”

De son côté, Estelle Busse, l’organisatrice du festival “Veggie pride”, qui se tient ce samedi à Paris, revendique le côté “familial et pacifiste” de l’événement. Elle refuse toutefois de condamner les actions violentes de certains militants.

“En tant qu’organisatrice, on a pas vocation à juger le bien-fondé ou non de l’action de militants. Ce qui est sûr, c’est que dans les médias, je trouve qu’on parle énormément de la violence de ces militants mais on ne parle pas de la violence institutionnelle derrière ces vitrines, une véritable violence due au spécisme.”

La police a indiqué à l’Agence France-Presse ne pas avoir “d’éléments particuliers” laissant penser que des attaques pourraient avoir lieu ce week-end, mais souligne “une sensibilisation quasi-permanente” à ce problème.