Le président socialiste du Venezuela Nicolas Maduro a annoncé jeudi une hausse de 40 % du salaire minimum, à la veille d’une grève générale convoquée par l’opposition, qui cherche à obtenir son départ anticipé.
« Je vais signer une augmentation de 40 % du revenu minimum légal des travailleurs », actuellement légèrement inférieur à 140 $ par mois, a déclaré le chef de l’État lors d’une cérémonie de remise de logements sociaux. Importante en apparence, cette hausse reste toutefois infime par rapport à l’inflation galopante dans ce pays.
La veille, l’opposition réunie au sein de la coalition de la Table pour l’unité démocratique (MUD, centre) a mobilisé des centaines de milliers de personnes à travers le pays contre le chef de l’État. Elle a ensuite appelé à une grève générale vendredi.
Ce mouvement a été organisé par l’opposition en réponse à la suspension par le Conseil national électoral (CNE) du processus de référendum révocatoire en vue du départ du président, processus qui aurait justement dû entrer mercredi dans sa dernière ligne droite avec un ultime recueil de signatures.
Les antichavistes (du nom de l’ex-président défunt Hugo Chavez, 1999-2013) exigent le départ de Nicolas Maduro, élu en 2013 et dont le mandat expire en 2019, le jugeant notamment responsable de la crise économique.
Dans ce pays pétrolier en plein naufrage économique sous l’effet de la chute des cours du brut, la tension monte un peu plus chaque jour, alors que les deux camps s’accusent mutuellement de « coup d’État ».
Fin avril déjà, le président avait annoncé une hausse de 30 % du salaire minimum à la veille de la fête des Travailleurs du 1er mai qui devait être marquée par des manifestations.
Source : AFP