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Virus : urgence sanitaire prolongée en France, Bruxelles serre la vis

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Virus : urgence sanitaire prolongée en France, Bruxelles serre la vis

Heure du couvre-feu avancée à Bruxelles, état d’urgence sanitaire prolongé en France, seuil des 10.000 morts franchi en Allemagne : l’Europe est frappée par la deuxième vague du coronavirus et les restrictions se multiplient samedi sur le Vieux continent.

Les autorités bruxelloises ont décidé d’avancer à 22H00 le couvre-feu imposé en Belgique et ont ordonné la fermeture des magasins à 20H00 ainsi que l’interdiction des activités culturelles et sportives à partir de lundi.

Ce nouveau tour de vis va au-delà des décisions prises vendredi par le gouvernement pour l’ensemble du royaume et suit les mesures annoncées par les autorités de la Wallonie, particulièrement touchée par la pandémie. “La situation est très grave”, a expliqué Rudi Vervoort, le ministre président de la région francophone.

En France, les députés ont voté samedi la prolongation jusqu’au 16 février de l’état d’urgence sanitaire, un régime d’exception qui autorise l’exécutif à mettre en place des restrictions face à la crise.

Le couvre-feu (21H00 à 06H00), qui concernait 20 millions de personnes, est étendu à partir de samedi à 46 millions d’habitants de ce pays au total, et ce pour six semaines. L’épidémie y a déjà contaminé plus d’un million de personnes.

Le ministre de la Santé Olivier Véran a averti que la France devait se préparer à une “période qui sera longue et difficile”.

45.422 nouveaux cas de Covid-19 y ont été enregistrés en 24 heures, un nouveau record, et près de 2.500 malades étaient hospitalisés en réanimation samedi.

Sur l’ensemble du continent européen, le nombre des contaminations s’approche des 8,5 millions et plus de 260.000 personnes sont mortes de cette maladie. Dont quelque 10.003 en Allemagne, un pays jusqu’ici relativement épargné mais désormais frappé de plein fouet par le rebond épidémique.

“L’ordre du jour est le suivant : réduire les contacts, rencontrer le moins de monde possible”, a déclaré la chancelière allemande. “Notre comportement influe grandement sur la vitesse à laquelle le virus se propage”, a-t-elle insisté.

La pandémie a fait au moins 1.145.847 morts dans le monde depuis fin décembre, d’après un bilan établi par l’AFP samedi. Et un record de nouvelles contaminations, près de 80.000 en 24 heures, a été enregistré par les Etats-Unis dont l’ancien président Barack Obama a accusé son successeur Donald Trump d’avoir “complètement foiré” dans sa gestion du Covid-19.

– Le président polonais testé positif –

Plusieurs pays de l’Est, où la situation se dégrade, imposent samedi de nouvelles mesures, à l’image de la Pologne, dont l’intégralité du territoire est désormais en “zone rouge”.

Conséquences : les restaurants et les écoles primaires sont partiellement fermés et les lycéens et étudiants pratiquent l’enseignement à distance. Les cérémonies de mariage sont interdites et le nombre des personnes strictement restreint dans les commerces, les transports et les églises.

Le président polonais, Andrzej Duda, 48 ans, a été testé positif au coronavirus, mais a assuré dans un tweet qu’il se “sentait bien” et continuerait de travailler à distance.

En Slovaquie voisine, un couvre-feu nocturne entre en vigueur samedi – il sera maintenu jusqu’au 1er novembre. Et en République tchèque, un autre pays limitrophe, où le taux de contamination et de décès est le pire d’Europe sur les deux dernières semaines, un confinement partiel est déjà instauré jusqu’au 3 novembre.

Un confinement partiel s’applique aussi dès samedi en Slovénie, dont le ministre des Affaires étrangères Anze Logar a été testé positif, après avoir bouclé une tournée dans les pays baltes. Ses trois homologues dans ces Etats, qui l’avaient rencontré, ainsi que la cheffe de l’opposition au Bélarus Svetlana Tikhanovskaïa, se sont placés samedi en quarantaine.

En Ukraine, le maire de Kiev, l’ancien boxeur Vitali Klitschko, a fait savoir samedi qu’il avait lui aussi été testé positif au virus.

En Italie, à Naples, des heurts ont éclaté entre la police et des centaines de jeunes protestant contre le couvre-feu décrété vendredi soir dans la région. “Si tu fermes, tu payes”, pouvait-on notamment lire sur des pancartes de manifestants inquiets des conséquences économiques.

Outre cette région du sud, des couvre-feux sont en vigueur dans le Latium, la région de Rome, et en Lombardie, la région de Milan.

Dans un entretien avec le quotidien la Repubblica, le médecin réputé Giorgio Parisi a déclaré : “vers la mi-novembre, nous aurons un taux de 500 morts par jour” si de nouvelles mesures ne sont pas adoptées, ajoutant qu’il s’agissait d’une estimation “optimiste”.

– Restrictions en Espagne –

En Espagne, qui a officiellement dépassé le seuil du million de cas de coronavirus, de nouvelles restrictions visant à lutter contre l’épidémie sont entrées en vigueur samedi à Madrid.

Le gouvernement espagnol va se réunir dimanche matin pour étudier l’éventualité de décréter l’état d’urgence nationale, qui donnera aux 17 régions les outils juridiques nécessaires pour imposer des mesures plus sévères.

Au Chili, la barre des 500.000 contaminations a été franchie, à la veille d’un référendum historique sur un changement de Constitution, pour lequel sera appliqué un strict protocole sanitaire.

En Iran, le guide suprême Ali Khamenei, au cours d’une rare apparition publique, a déclaré que les autorités sanitaires devaient “tout faire” pour réduire le nombre croissant des morts. Avec plus de 562.000 cas de contamination, dont 32.320 ont été mortels, l’Iran est le pays le plus touché du Moyen-Orient.

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