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Washington salue la libération de deux Américains en Iran et au Liban

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Washington salue la libération de deux Américains en Iran et au Liban

Les États-Unis ont salué jeudi la libération de deux Américains détenus en Iran et au Liban, assurant que le sort de ses prisonniers à l’étranger, déjà prioritaire pour l’administration de Donald Trump, était rendu d’autant plus “urgent” par la propagation du nouveau coronavirus.

La libération la plus symbolique est celle de l’ex-militaire Michael White par Téhéran, alors que les tensions américano-iraniennes sont au plus haut.

Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a annoncé qu’il avait été libéré jeudi grâce à une permission pour raisons “médicales” et “humanitaires” à condition qu’il ne quitte pas le pays.

“Michael est maintenant confié à l’ambassade de Suisse”, qui représente les intérêts des États-Unis à Téhéran en l’absence de relations diplomatiques directes, et “va subir des examens médicaux”, a-t-il affirmé, sans remercier les autorités iraniennes et en réclamant sa libération “définitive”.

Le sort des prisonniers est un des rares sujets sur lesquels les deux pays ennemis parviennent, par moments, à s’entendre. Malgré la “campagne de pression maximale” imposée par Donald Trump à la République islamique, l’Américain Xiyue Wang avait ainsi été libéré en décembre par Téhéran en échange d’un Iranien détenu aux États-Unis, Massoud Soleimani.

Michael White était détenu depuis 2018 en Iran, où il avait été arrêté alors qu’il rendait visite à sa petite amie. Il avait été condamné à 13 ans de prison en mars 2019 pour avoir insulté l’ayatollah Ali Khamenei, guide suprême de la République islamique, et pour avoir diffusé des photos personnelles sur les réseaux sociaux, selon son avocat.

Son entourage a expliqué ne pas avoir connaissance de raisons liées au coronavirus dans le cadre de sa permission médicale, et ont appelé à ce qu’il soit autorisé à rentrer aux États-Unis pour recevoir “les traitements avancés dont il a besoin”.

Pour l’émissaire américain chargé du dossier iranien, Brian Hook, la pandémie, qui frappe tout particulièrement l’Iran, rendait toutefois la situation “urgente”. “Le régime a en quelque sorte reconnu sa préoccupation en libérant de nombreux prisonniers. Nous espérons que cela puisse s’appliquer aussi aux Américains qui sont encore en prison”, a-t-il dit à des journalistes à Washington.

– “S’il est en vie” –

De fait, Mike Pompeo avait exhorté la semaine dernière l’Iran à “libérer immédiatement” tous les ressortissants américains face à la menace du coronavirus dans ses prisons, une demande réitérée jeudi par le secrétaire d’État qui a cité nommément Morad Tahbaz, Baguer Namazi et Siamak Namazi.

“Nous demandons également au régime d’honorer son engagement à travailler avec les Etats-Unis pour parvenir au retour de Robert Levinson”, disparu en Iran en 2007, a-t-il insisté.

Jeudi, la diplomatie américaine a aussi invoqué la propagation du Covid-19 pour réclamer la libération d’Américains détenus au Venezuela, une autre de ses bêtes noires.

L’épidémie avait également rendu “d’autant plus urgent” d’obtenir la liberté pour un autre Américain, Amer al-Fakhoury, détenu depuis plus de six mois au Liban et souffrant d’un cancer, a expliqué le secrétaire d’État adjoint pour le Moyen-Orient, David Schenker. “Il était en danger donc c’était une priorité pour nous”, a-t-il dit.

Donald Trump a ainsi annoncé que cet Américano-Libanais accusé d’actes de torture liés à la guerre civile était “en route” vers les États-Unis.

Ancien membre d’une milice supplétive d’Israël, Amer al-Fakhoury s’était exilé il y a plus de 20 ans aux États-Unis. A son retour au Liban, en septembre, il avait été arrêté et poursuivi par la justice militaire.

“Nous avons travaillé très dur pour le faire libérer”, a déclaré le président américain lors d’une conférence de presse consacrée à la crise sanitaire, en remerciant le gouvernement libanais.

Donald Trump, qui a déjà obtenu la libération de plusieurs prisonniers, notamment par la Corée du Nord et la Turquie, a réaffirmé qu’il faisait de leur sort une priorité.

Il a insisté sur le cas du photojournaliste américain Austin Tice, enlevé il y a plus de sept ans en Syrie.

“Nous avons écrit une lettre tout récemment” aux autorités de Damas, a-t-il expliqué. “Syrie, s’il vous plait, coopérez avec nous!”, a-t-il lancé, tout en reconnaissant ne pas savoir s’il était encore en vie.

“S’il est en vie, j’aimerais le faire rentrer”, a-t-il ajouté,

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