Elle décrivait l’enfer de la guerre. La petite Syrienne, Bana Al-Abed, devenue un phénomène sur les réseaux sociaux en “tweetant” sa vie à Alep-Est bombardé, a quitté sa maison à l’approche de l’armée du régime et elle “va bien”, a affirmé mardi son père à l’AFP.
Aleppo tweeting girl @AlabedBana ‘is safe’ https://t.co/pw7S1PrRIS #Syria
— Onnik J. Krikorian (@onewmphoto) 5 décembre 2016
Avec l’aide de sa mère Fatemah, Bana, 7 ans, avait commencé le 23 septembre à tweeter en anglais lors d’une violente campagne de bombardements menée par le régime de Bachar al-Assad pour reprendre la partie Est d’Alep qui lui échappe depuis 2012.
A travers le compte @AlabedBana, suivi par 211.000 utilisateurs et vérifié par Twitter, sa mère avait suscité l’inquiétude des internautes en tweetant dimanche soir: “Nous sommes sûrs que l’armée va nous arrêter maintenant. Nous nous reverrons un jour, cher monde. Au revoir.-Fatemah”.
We are sure the army is capturing us now. We will see each other another day dear world. Bye.- Fatemah #Aleppo
— Bana Alabed (@AlabedBana) 4 décembre 2016
#WhereisBana
Le compte est resté silencieux pendant 24 heures, suscitant l’inquiétude de la Twittosphère avec le lancement notamment du hashtag #WhereisBana (Où est Bana). Mais la mère s’est manifestée de nouveau lundi soir en tweetant “On est attaqué. Il n’y a nulle part où aller, chaque minute la mort nous guette. Priez pour nous. Au revoir”.
Mère et fille avaient écrit une série de tweets, parfois dans un anglais approximatif, décrivant le calvaire que vivent les 250.000 personnes assiégées depuis juillet et soumis à d’intenses bombardements aériens et d’artillerie. Les tweets comprenaient des photos et des vidéos de bombardements ou de Bana en train de lire.
Under attack. Nowhere to go, every minute feels like death. Pray for us. Goodbye – Fatemah #Aleppo
— Bana Alabed (@AlabedBana) 5 décembre 2016
Le sort de Bana a ému des milliers d’internautes qui y ont vu un symbole du drame des civils à Alep-Est. La fillette avait notamment attiré l’attention de l’auteur britannique J.K. Rowling qui lui a offert Harry Potter sous forme électronique. Mais les détracteurs de l’opposition et des rebelles, y compris le président Assad en personne, y ont vu un un outil de propagande.
Avec AFP